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Les pays africains doivent mettre l'accent sur leurs points forts

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.07.2017 13h44

Le Kenya a lancé vendredi 7 juillet la construction de sa première zone économique spéciale à Eldoret, un programme conjoint établi entre Africa Economic Zone, une société dont le siège est au Kenya et la société chinoise Guangdong New South Group. Aux termes du projet, la zone économique baptisée Rivière des Perles se concentrera sur le développement de l'agro-industrie, des technologies de pointe, des meubles, des textiles, des machines et de la construction, dans le but d'attirer les investissements chinois dans la construction d'usines au Kenya.

La nouvelle zone économique spéciale est plus qu'un simple aimant pour les investissements : elle souligne en fait une approche pragmatique du développement économique de l'Afrique, qui peut non seulement utiliser des ressources en main-d'œuvre locale, mais peut également résoudre le problème de la faiblesse des infrastructures à laquelle sont confrontées les entreprises.

Dans le passé, certaines économies africaines ont complètement copié le modèle économique des pays occidentaux et se sont ingéniées à développer les mêmes industries. Mais la pareille approche s'est en fait avérée peu judicieuse. Il s'est avéré que les pays africains ne devaient pas suivre aveuglément l'expérience des pays développés mais devaient plutôt prendre en compte leurs propres caractéristiques. Avec suffisamment de capitaux et une force du travail relativement réduite, les pays développés possèdent des avantages comparatifs dans les industries à forte intensité capitalistique. En revanche, les pays en développement sont plus susceptibles d'avoir des avantages dans les industries à forte main-d'œuvre ou nécessitant beaucoup de ressources. Pour parvenir à la transformation d'une économie agricole en une économie industrielle moderne, les pays en développement doivent commencer par développer des industries à forte main-d'œuvre, ce qui leur permettra de faire jouer pleinement leurs avantages comparatifs.

Cette règle vaut également pour les pays africains, qui font face à une occasion « unique dans toute une vie ». Après près de quatre décennies de réforme et d'ouverture, l'économie chinoise a connu un succès sans précédent, avec des améliorations continues en termes de niveau de revenus, de réalisations technologiques et d'intensité du capital. Tout cela pointe vers une tendance inévitable de transformation économique, qui exige le transfert progressif des industries à forte main-d'œuvre à l'extérieur du pays.

Si les pays africains veulent saisir cette occasion pour accueillir ces industries à forte main-d'œuvre, ils doivent pour cela posséder les infrastructures nécessaires, ce qui peut être difficile pour certains d'entre eux. Néanmoins, l'initiative chinoise « Une Ceinture, une Route », qui a pour ambition de promouvoir la connectivité des infrastructures entre les différents pays, semble offrir une solution parfaite au problème des infrastructures en Afrique. En ce sens, la transformation industrielle de la Chine, ainsi que l'initiative « Une Ceinture, une Route », offrent aux économies africaines une excellente occasion de parvenir à une croissance rapide et de se transformer, passant de pays tributaires de l'agriculture et des ressources à des sociétés industrielles modernes.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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