Dernière mise à jour à 09h01 le 23/12
Le Nigeria a saisi plus de 100 sacs de riz en plastique introduits en contrebande dans le pays, où les prix de cet aliment de base explosent avant les vacances de Noël et du Nouvel An. Un suspect a été arrêté dans cette affaire d'expédition de 102 sacs de faux riz, dont les officiels ont averti mercredi qu'il était dangereux pour la consommation humaine. Ces sacs auraient été introduits clandestinement ou illégalement en provenance de Chine par le port de Lagos, a déclaré à l'AFP un haut responsable des douanes du pôle commercial du Nigeria.
Les sacs de 25 kg, de marque « Best Tomato Rice », n'avaient pas de date de fabrication et ont été interceptés lundi dans le secteur d'Ikeja de la ville en expansion, a précisé ce responsable sous condition de l'anonymat. « Nous avons fait une analyse préliminaire du riz en plastique. Après cuisson, il était collant et seul Dieu sait ce qui serait arrivé si des gens l'avaient consommé », a déclaré Mohammed Haruna, le responsable des douanes de l'agglomération d'Ikeja.
Le Nigeria a interdit les importations de riz car il cherche à stimuler la production locale. Selon M. Haruna, le riz en plastique devait être vendu avant les festivités de Noël et du Nouvel An, période où le prix de cet aliment de base très populaire dans la population nigériane atteint des sommets en raison de l'inflation galopante. Un sac de 50 kg se vend ainsi actuellement pour environ 20 000 Naira (63 Dollars US), soit plus du double du prix de décembre de l'année dernière.
L'inflation du Nigeria s'est élevée à 18,5% en novembre, sa 13e hausse mensuelle consécutive, tirée par la hausse des prix alimentaires. De son côté, le service des douanes a envoyé le faux riz à l'Agence nationale pour l'administration et le contrôle des aliments et des médicaments pour une analyse plus approfondie. Des enquêtes sont en cours pour établir quelle quantité de ce riz de contrebande a déjà été vendue. Les responsables des douanes ont également appelé « les saboteurs économiques qui considèrent la saison des fêtes comme une période de pointe pour leurs actes néfastes de s'abstenir de cette activité commerciale illégale ».