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L'urbanisation de la Chine : ni « villes fantômes » ni « villes vides »

le Quotidien du Peuple en ligne | 06.03.2016 15h13

Dans le rapport d'activité du gouvernement délivré par le Premier ministre chinois Li Keqiang le 5 mars, il a évoqué « l'approfondissement de la réforme du système d'enregistrement des ménages et son assouplissement dans les villes, l'établissement et l'amélioration des politiques liées au concept ‘homme-terre-argent' », qu'il a qualifiées de priorité pour la Chine en 2016.

La nouvelle urbanisation est un des efforts importants entrepris ces dernières années par la Chine dans la direction que prend son développement. La population agricole chinoise est nombreuse, son importance est grande, ce qui fait que l'urbanisation de la Chine présente de nombreux caractères uniques. Comme les Chinois le disent eux-mêmes, les problèmes générés par le processus de développement peuvent être nombreux, et de fait les exemples ne manquent pas, comme le phénomène qui voit certaines villes éloignées des réalités construire de façon aveugle des « cités nouvelles ». Ce type d'étalement urbain déraisonnable fait que l'occupation urbaine absorbe des terres à une vitesse beaucoup plus rapide que celle de la croissance de la population, et c'est ainsi que l'on voit des gens vivre dans des zones urbaines peu peuplées et manquant de vitalité, ce qu'on appelle des « villes fantômes » ou des « villes vides ».

Cette dure leçon a fait comprendre aux gens que ce n'est pas forcément en construisant des logements que l'on parvient à l'urbanisation. Construire de nouveaux bâtiments est chose aisée, mais la clé, c'est l'urbanisation humaine. C'est pourquoi relier « les hommes, la terre et l'argent » est un enjeu majeur pour l'urbanisation de la Chine.

Ce lien entre « les hommes, la terre et l'argent » fait référence aux liens entre les paiements de transfert fiscal et la citoyenneté des populations d'origine agricole transférées en zone urbaine, aux liens entre les nouveaux indices des terres utilisées pour la construction urbaine et les chiffres d'installation des populations d'origine agricole transférées en zone urbaine, les liens entre les investissements dans les infrastructures et la citoyenneté des populations d'origine agricole transférées en zone urbaine ; il s'agit de mécanismes de politique destinées à inciter les gouvernements locaux à absorber les populations d'origine agricole transférées en zone urbaine. Le rapport de travail du gouvernement souligne que la clé consiste à améliorer la qualité de l'urbanisation et à améliorer les capacités d'accueil intrinsèques.

Ce fait de placer l'« urbanisation humaine » au cœur est un signe majeur, qui montre que l'urbanisation en Chine est en train de devenir plus rationnelle.

(Liu Rui, journaliste au Quotidien du Peuple)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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