Dernière mise à jour à 15h16 le 06/03
Dans son rapport d'activité du gouvernement délivré le 5 mars, le Premier ministre Li Keqiang a évoqué l’approfondissement du système financier. Cela veut dire accélérer la réforme et améliorer le système de réglementation financière moderne, améliorer l'efficacité de l'économie réelle, des services financiers, pour obtenir une couverture complète de la surveillance des risques financiers, et cela suppose notamment l'élaboration de normes pour les activités bancaires sur Internet.
La gestion et le contrôle des risques financiers sur Internet est l’un des sujets vedettes auprès des représentant siégeant aux Deux Sessions de cette année.
He Qiang, membre de la CCPPC et professeur à l'Université centrale des finances, a soumis une proposition de règlement de classement des plateformes P2P aux Deux Sessions de cette année. Selon He Qiang, en fait, pour beaucoup de soi-disant P2P, la collecte de fonds illégale traditionnelle se drape sous le manteau d’activités bancaires en ligne, elles créent un site Internet pour commencer leur collecte de fonds illégale, et se livrent à des activités illégales. Il n’est pas interdit de créer des plateformes P2P, mais il faut d'abord distinguer ce que ceux qui les créent peuvent faire, et ce qu’ils ne peuvent pas faire. Mon idée étant que les possibilités soient vastes et les limites réduites.
3 mars, Li Kemu, membre du Comité permanent de la CCPPC et ancien vice-président de la Commission chinoise de régulation des assurances, a déclaré que pour promouvoir le développement sain des activités bancaires sur Internet, il faut renforcer la supervision des aspects techniques, établir un plan de risques et maintenir une ligne de base exempte de risques systémiques.
Le même jour, Gong Fuwen, membre du Comité national de la CCPPC et sous-procureur général du parquet populaire provincial du Shaanxi, a souligné que le renforcement de la gestion et du contrôle des activités bancaires sur Internet ne sauraient attendre. M. Gong a suggéré que l’on pourrait considérer une intégration des fonctions de gestion et de contrôle des divers départements au niveau central, que la banque centrale ou la commission de régulation bancaire gèrent et contrôlent les activités bancaires en ligne, ce qui faciliterait l’amélioration et l'efficacité du niveau de contrôle et la réduction des coûts. Les critères d’accès aux activités bancaires sur Internet doivent être clairement déterminés, ce qui permettra d'améliorer la transparence de l'accès aux marchés. Dans le même temps, un contrôle en termes de classification doit être mis en œuvre, en particulier s’agissant des plateformes P2P manquant de soutien dans le domaine des big data, en se concentrant sur la prévention de la collecte de fonds illégale, le manque de liquidités et autres risques d'opérations irrégulières, ce qui permettra un accès des plateformes au système de crédit de la banque centrale et de réduire ainsi les risques liés au crédit. Lorsque ces conditions seront réunies, on pourra considérer la mise en place d’une plateforme de partage de l'information, une gestion de la classification des données, le partage de données communes, une compensation pour l'utilisation de données commerciales, et la protection stricte des renseignements personnels.
Ces dernières années, les activités bancaires en ligne ont connu une émergence soudaine en Chine. Selon les statistiques, en 2015, le nombre total de plateformes P2P a atteint 2595, la taille des transactions 982,3 milliards de Yuans ; le taux des paiements tiers en ligne par rapport aux paiements globaux en ligne dépasse 87%, soit beaucoup plus que l'échelle des paiements en ligne directs des banques. Cependant, les risques financiers liés aux paiements sur Internet sont devenus un problème suscitant les inquiétudes du public. Rien qu’en 2015, les problèmes P2P concernant les plateformes ont atteint 896, soit plus d'un tiers de toutes les plateformes ; on a même vu des personnes en charge du contrôle de plateformes utiliser celles-ci pour se livrer à des activités criminelles comme la fraude financière, ou le détournement illégal de dépôts faits par le public. Des lois et règlements imparfaits, des retards ou des lacunes dans la réglementation, l'absence de normes et d'autorégulation de l'industrie, les risques inhérents aux activités bancaires et à l’Internet l'amplification et d'autres facteurs financiers et le système de réseau lui-même à haut risque de la propagation de l'Internet et le risque, mais aussi dans un test de services bancaires par Internet.
(Zhao Cheng, journaliste au Quotidien du Peuple)