La crise financière qui, en 2007, a frappé les économies du monde entier a coïncidé avec le début d'une ère des faibles taux de croissance qui perdure encore aujourd'hui, a affirmé lundi le gouverneur de la Banque nationale d'Autriche (OeNB) Ewald Nowotny.
Les prévisions les plus récentes montrent qu'il n'y a pas de retour aux taux de croissance antérieurs à la crise, et que la reprise est lente, a indiqué M. Nowotny dans un discours prononcé à Vienne lors de la conférence annuelle de l'OeNB sur l'économie.
Il a ajouté qu'actuellement, les économies mondiales sont confrontées à un écart de production négatif et à de plus faibles taux de croissance sur de plus longues périodes.
Pour revenir à des taux de croissance annuels du produit national brut antérieurs à 2007, qui atteignaient 2,7 % en Autriche et 3,1 % aux Etats-Unis, il faudrait parvenir à combler un déficit de croissance global de près de 15 %. Cet objectif ne pourrait être atteint que si les taux de croissance demeuraient à un niveau significativement supérieur à la tendance actuelle pendant un certain nombre d'années, a souligné M. Nowotny.
Il a avancé que la faiblesse de la reprise est aussi partiellement due aux incertitudes qui planent quant aux perspectives de croissance économique, une situation qui conduit les ménages à être plus prudents et à épargner davantage, et les entreprises à repousser leurs investissements.
Membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), M. Nowotny a confirmé soutenir les mesures d'assouplissement quantitatif de l'institution financière européenne et a ajouté que ces mesures ont déjà fait apparaître "les premiers signes du succès."