Lors de sa réunion à Vienne, l'OPEP a décidé de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour.
L'organisation a donc décidé de poursuivre sa stratégie de production pétrolière non restreinte, cherchant ainsi à défendre sa position sur le marché et à faire fléchir la production du coûteux pétrole de schiste américain plutôt que de faire remonter les cours du pétrole en réduisant sa production. Grace à la technologie de pointe, le pétrole de schiste joue de plus en plus un rôle important sur le marché mondial, commençant par la réduction de la part de l'OPEP, qui représente environ un tiers du marché mondial.
La stratégie de prix bas du pétrole devrait limiter la production du pétrole de schiste des Etats-Unis en raison de la pression croissante des coûts des autopompes de pétrole de schiste. Cependant, il semble que le pétrole de schiste est plus résilient que prévu, la production n'a pas plongé de manière significative.
L'organisation a fait savoir qu'elle ne limiterait pas sa production pétrolière de façon unilatérale, sans une réduction coordonnée de la production avec d'autres producteurs de pétrole de l'OPEP non, tels que la Russie et les États-Unis.
Mohammed Bin Saleh Al-Sada, ministre qatari de l'Energie et de l'industrie et président suppléant de la conférence de l'OPEP a déclaré aux journalistes lors d'une conférence de presse que la décision de l'OPEP est en ligne avec la dynamique de l'économie et du marché mondial, affirmant que le cartel suit l'évolution du marché.
Selon les prévisions de l'OPEP, l'offre mondiale de pétrole se situe à environ 94,10 millions de barils par jour, environ 1,6 millions de barils de plus que la demande.
Le Secrétaire général de l'OPEP Abdullah el-Badri a déclaré aux journalistes que le cartel n'a pas de "prix cible", disant que le principal défi de l'OPEP dans l'avenir est la situation économique.
L'OPEP a refusé de réduire sa production lors de la réunion de novembre de l'année dernière, et les prix du pétrole ont rebondi de plus d'un tiers après avoir atteint son plus bas niveau en six ans de 45 dollars américains par baril en janvier.