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Yang Changqin, la « fille du tissage de bambou » : donner un avenir à la tradition

le Quotidien du Peuple en ligne | 04.03.2022 16h11
  • Yang Changqin, la « fille du tissage de bambou » : donner un avenir à la tradition

    1/6Photo montrant Yang Changqin présentant des filaments de bambou utilisés pour le tissage du bambou. (Wang Changyu / China News Service)

  • Yang Changqin, la « fille du tissage de bambou » : donner un avenir à la tradition

    2/6Photo montrant Yang Changqin créant un tissage de bambou en trois dimensions. (Wang Changyu / China News Service)

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    3/6Photo montrant Yang Changqin (au milieu) monter à ses élèves comment créer un tissage de bambou. (Wang Changyu / China News Service)

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    4/6Photo montrant des produits en bambou tissé fabriqués par Yang Changqin. (Wang Changyu / China News Service)

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    5/6Photo montrant des produits en bambou tissé fabriqués par Yang Changqin. (Wang Changyu / China News Service)

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    6/6Photo montrant Yang Changqin traitant des bambous utilisés pour le tissage du bambou. (Wang Changyu / China News Service)

Dans une forêt de bambous de la ville de Chishui, dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), Yang Changqin a ouvert un vlog sur son téléphone portable pour présenter aux internautes l'industrie du bambou de sa ville natale : « Bonjour à tous, je suis Yang Changqin, députée à l'Assemblée populaire nationale et de l'héritière de la sixième génération du patrimoine culturel immatériel du tissage de bambou de Chishui. Vous pouvez voir derrière moi une mer de bambous qui s'étend sur toutes les montagnes... ».

Yang Changqin travaille le bambou depuis plus de dix ans et, selon ses mots mêmes, c'est cette plante qui a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui.

Chishui est l'une des dix plus grandes villes du bambou en Chine, avec une superficie de forêt de bambous de 1,328 million de mu et pas moins de 200 000 personnes engagées dans des activités industrielles liées au bambou. En tant qu'héritière du patrimoine culturel immatériel du tissage de bambou, ce qui compte le plus aux yeux de Yang Changqin, c'est comment trouver un équilibre entre l'esthétique traditionnelle et moderne, afin que la culture traditionnelle puisse « faire naître de nouvelles fleurs à partir de vieux arbres ».

Le tissage du bambou a une longue histoire en Chine. En 2021, l'art du tissage du bambou chinois a été salué et apprécié par plus de 70 millions de personnes sur TikTok. Des simples ustensiles quotidiens aux structures d'ingénierie complexes, des petits objets ingénieux aux nouveaux objets d'artisanat moderne, les vidéos de fabrication publiées par les artisans du bambou sur TikTok montrent le processus de production de l'artisanat du tissage du bambou et sont très appréciées.

« Les étrangers aiment l'art du tissage du bambou, ce qui prouve que ce savoir-faire traditionnel mérite d'être maintenu ». Selon Yang Changqin, la valeur marchande d'un morceau de bambou est d'au plus 6 yuans, mais que la valeur d'une pièce d'artisanat de bambou tissé peut grimper à plusieurs centaines de yuans.

Afin de rendre cette technique du patrimoine culturel immatériel à la mode, Yang Changqin est allée dans des écoles d'art à Shanghai et dans d'autres endroits pour poursuivre ses études. Après son retour, elle a appliqué les nouvelles connaissances et compétences acquises et a lancé une série d'artisanat créatif de bambou tissé, comme de la porcelaine et des bijoux avec du bambou tissé, très populaires sur le marché.

En 2021, la valeur de production de la société de Yang Changqin a dépassé 10 millions de yuans, avec 34 marques déposées et 12 brevets d'invention. Son entreprise a également permis à plus de 100 villageois locaux de trouver un emploi et a aidé 177 ménages représentant 570 personnes à augmenter leurs revenus.

De plus, depuis 2012, Yang Changqin a formé des dizaines de milliers de personnes chaque année, dont des femmes au foyer, des ménages pauvres, des personnes handicapées et des écoliers.

Par ailleurs, au cours des cinq dernières années, en tant que députée à l'Assemblée populaire nationale, Yang Changqin a toujours prêté attention aux questions liées à la transmission de la culture traditionnelle et au développement des industries rurales. Les Deux sessions nationales de 2022 vont bientôt s'ouvrir. A cette occasion, elle fera des propositions sur l'amélioration de la base de production-université-recherche des techniques du patrimoine culturel immatériel, et le renforcement du patrimoine ainsi que son intégration industrielle pour favoriser la revitalisation rurale.

En ce qui concerne le développement futur, Yang Changqin croit toujours fermement à un vieux dicton : « Il vaut mieux donner une compétence qu'un cadeau de 10 000 taëls d'or ». À l'avenir, elle continuera à fabriquer des articles en bambou à la campagne, ravivant le charme unique de la combinaison de l'artisanat traditionnel avec des matériaux naturels grâce à un design moderne.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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