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Gansu : un sexagénaire faire rayonner l'artisanat traditionnel avec une esthétique moderne

le Quotidien du Peuple en ligne | 14.07.2021 15h23
  • Gansu : un sexagénaire faire rayonner l'artisanat traditionnel avec une esthétique moderne

    1/3Wu yunsheng sculpte du bambou à la main. (Gao Zhan / China News Service)

  • Gansu : un sexagénaire faire rayonner l'artisanat traditionnel avec une esthétique moderne

    2/3Wu yunsheng sculpte du bambou à la main. (Gao Zhan / China News Service)

  • Gansu : un sexagénaire faire rayonner l'artisanat traditionnel avec une esthétique moderne

    3/3Wu yunsheng sculpte du bambou à la main. (Gao Zhan / China News Service)

Peindre, ciseler, boucler... Wu Yunsheng est un artisan de la sculpture sur bambou habitant la ville de Tianshui, dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine). A ce moment précis, l'homme âgé de 65 ans perfore une fine pièce de bambou avec l'aide d'outils sur une main, l'autre pressant fermement sur l'objet. Il se consacre à ce savoir-faire depuis plus de 50 ans. Il a dit que pendant de nombreuses années, le style de ses œuvres était une antiquité transmise, avec un art imprégné d'une esthétique moderne. En conséquence, ses œuvres sont populaires en Chine comme à l'étranger.

La rencontre avec ce métier fut selon lui, un hasard heureux. À l'âge de 11 ans, il utilisait souvent un couteau pour sculpter du bambou lorsqu'il menait paître ses moutons, fabriquant des cages à insectes en bambou. Son ami berger, très intéressé, lui proposa de l'aider à garder ses moutons en échange d'une cage à insecte gratuite. Ensuite, à mesure que son artisanat progressait en devenant de plus en plus habile, beaucoup d'enfants sont venus pour acheter des objets, son savoir-faire de la sculpture sur bambou est devenu pour lui un moyen de gagner sa vie. Au cours des années suivantes, qu'il menait paître des moutons ou qu'il travaillait sur des chantiers, sa carrière de sculpture n'a jamais été interrompue.

Pendant son accumulation d'expérience en sculpture, Wu Yunsheng a eu non seulement des « fans », mais le prix des cages à insectes a également « augmenté », ce qui l'a incité à pratiquer son artisanat. Les modèles des œuvres se sont diversifiés au fil des ans, du chrysanthème aux bâtiments historiques, jusqu'aux fleurs, oiseaux et poissons, et ainsi de suite.

La sculpture sur bambou, artisanat local de la ville de Tianshui, fait partie importante de l'art folklorique chinois traditionnel. Elle est bien connue en Chine et à l'étranger pour sa variété et son savoir-faire exquis. Depuis la dynastie Qing (1636-1912), les sculptures en bambou ont été transmises de génération en génération dans la grande famille de Wu Yunsheng, qui en est l'héritier de la quatrième génération. En raison de sa forme unique et de ses caractéristiques anti-fissures, les sculptures ont été exportées vers l'Allemagne, la France, l'Afrique du Sud, ainsi qu'à Hong Kong, Macao et Taïwan.

Quand Wu Yun avait près de 30 ans, il a choisi la sculpture sur bambou comme une carrière de vie et a minutieusement peaufiné ses talents de sculpteur. Ses œuvres vont également de cages à insectes de différentes formes à des cylindres creux tournants, sur lesquels sont gravés et transmis la culture des ancêtres chinois, des personnages historiques et les peintures célèbres historiques. Les objets qu'il fabrique sont devenus, de simples jouets aux œuvres d'art, tous populaires, remportant plusieurs prix nationaux et internationaux.

Se rappelant « l'œuvre dont il est le plus fier », Wu Yunsheng a pointé du doigt le cylindre tournant, sculpté d'une partie de « La fête Qingming au bord de la rivière », une œuvre qui lui a demandé 4 ans, sur lequel il a travaillé souvent debout, plus de 10 heures par jour. Il est même un jour tombé dans le coma à cause du surmenage, qui a failli lui coûter la vie. « Maintenant, je ne vends absolument pas mes œuvres. J'ai un rêve, construire un musée de la sculpture sur bambou », a-t-il déclaré.

Avec le soutien des politiques culturelles du gouvernement, les « héritiers du patrimoine culturel immatériel » comme Wu Yunsheng se font progressivement connaître chez le grand public. Ayant été troublé par le manque d'héritier pour ce savoir-faire traditionnel, il a reçu de nombreux apprentis ces dernières années. Dans l'avenir, il a l'intention d'aider ses apprentis à postuler pour le statut d'héritier, emmenant les jeunes sur une plus grande scène de sculpture sur bambou.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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