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La Cité interdite, un vieux musée face à de nouveaux défis (3)

La Chine au présent | 16.11.2015 16h07

Quand la Cité interdite rentre chez les gens

Pour son 90e anniversaire, la Cité interdite va publier en octobre prochain une série d'albums à colorier inédits intitulés Le plaisir de colorier la Cité interdite inspirés de l'album de coloriage The Secret Garden.

Il y a quelque temps, le musée a déjà organisé sur son Weibo officiel une activité du même genre. Il a proposé aux internautes trois dessins en noir et blanc représentant trois constructions anciennes, que ceux-ci doivent colorier de façon imaginative. Les internautes ont répondu avec enthousiasme au jeu et déployé tout leur talent : un internaute a fait un dessin avec du fil de couleur et des perles, un autre un dessin bleu avec un simple stylo à bille et un troisième a colorisé le dessin grâce à un logiciel de traitement d'images.

Le Centre de services culturels du musée existe depuis 60 ans déjà. Mais, autrefois, les produits dérivés qu'il produisait étaient pour la plupart des reproductions de pièces des collections. Du reste, la qualité était là, mais ils étaient très chers et pas faciles à transporter. Peu de gens les achetaient. En 2013, en prenant exemple sur le Musée de la Cité interdite à Taipei (Taiwan), des produits culturels qui joignent l'utile à l'agréable ont été développés.

Parmi ceux-ci, des écouteurs en forme de collier de perles, des éventails avec une citation d'un empereur disant : « Eh oui ! Sa majesté est comme elle est ! », des étiquettes de bagage marqué « silence absolu » (pancartes tenues devant le cortège d'un mandarin), des marque-page avec le motif de l'empereur Yongzheng en train de pêcher et des paquets de cartes à jouer sur lesquels est inscrit le poème du Pavillon des Orchidées (célèbre calligraphie de Wang Xizhi (303-361) de la dynastie des Jin de l'Est). Très rapidement, ces souvenirs ont eu un grand succès sur Internet, et ont permis à la Cité interdite de changer son image sérieuse et austère en une image plus détendue.

Shan Jixiang utilise lui-même un étui pour mobile avec un motif de robe que portaient les fonctionnaires des dynasties Ming et Qing. Et il la montre aux autres chaque fois qu'il donne une conférence. Dans un article, il préconise l'intégration des musées dans la société. Selon lui, « rendre populaire la culture des musées » est une mission : il faut renforcer l'interaction entre les musées et le public pour satisfaire la demande culturelle de ce dernier.

À ce jour, le musée a mis au point plus de 7 000 produits dérivés, y compris plusieurs applications pour smartphone : Les bons augures de la Cité interdite, Les beautés de l'empereur Yinzhen et La Cité interdite au quotidien, etc., qui sont plébiscitées par les utilisateurs. Parmi ces applications, celle intitulée Une journée de l'empereur a été créée spécialement pour les enfants. Ceux-ci peuvent savoir ce que faisait l'empereur du lever au coucher, et même jouer en ligne à monter à cheval et à tirer à l'arc en compagnie de l'empereur.

Aujourd'hui, la Cité interdite va encore plus loin. Elle coopère pour la première fois avec des producteurs de films pour mettre au point des produits dérivés culturels. C'est ainsi que, pour accompagner la projection du film The New Startling by each step, tout un panel de souvenirs a été commercialisé : magnets pour frigo, T-shirts, sacs écolo et tasses avec marqué « Sans précipitation et avec prudence » (règle de conduite de l'empereur Kangxi à son successeur).

La boutique en ligne du musée sur Taobao a été ouverte en 2008, mais elle ne connaît réellement le succès que depuis deux ans. Le 5 août dernier, une opération de promotion a été lancée : 1 500 supports pour téléphone mobile ont été vendus en une heure et 16 000 commandes ont été passées en un jour.


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(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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