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Regarder la Chine sans œillères : un livre français dévoile les fausses informations sur la Chine

Xinhua | 01.11.2021 08h47

"Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine". Voilà les premiers mots d'un livre intitulé "La Chine sans oeillères", publié juillet par la maison d'édition française Delga.

Sous la direction de Maxime Vivas, auteur du livre "Ouïghours, pour en finir avec les fake news", et Jean-Pierre Page, ancien responsable syndical, ce livre représente le fruit du travail de 17 auteurs de cinq continents et de plusieurs pays, dont la France, le Luxembourg, l'Algérie, le Sri Lanka...

Journaliste, écrivain, professeur d'université, médecin, économiste, ancien ambassadeur, collaborateur de l'ONU... Les intellectuels de différentes disciplines et opinions s'engagent à poursuivre le même objet : montrer la Chine telle qu'elle est, à partir des sujets qui ont été au coeur de l'actualité récente.

LES MENSONGES ET LES VERITES

Dans cette petite encyclopédie autour de la Chine, M. Vivas réfute avec des témoins et des preuves la "surdémonisation" de la Chine par les médias occidentaux sur les questions liées au Xinjiang : "génocide, travail des enfants, camps de concentration, persécution des croyances religieuses, esclavage..."

Selon lui, le gouvernement chinois a fait des contributions remarquables pour sortir le Xinjiang de la pauvreté, améliorer le niveau d'éducation et lutter fermement contre le terrorisme. Dans le même temps, les forces occidentales menées par les Etats-Unis fabriquent fréquemment des "fake news" sur la région autonome par le biais par exemple de la contrefaçon de photos et de l'embauche d'acteurs. En exploitant le soi-disant problème du Xinjiang, les forces occidentales ne cherchent qu'à déstabiliser la région pour leurs propres fins politiques et économiques.

En offrant sa voix objective, M. Vivas a souffert de véhémentes accusations de la part de plusieurs médias français. Face à ces attaques, il a jugé que ces critiques, "incapables de trouver une information fausse" dans ses livres, n'étaient que des attaques "ad hominem". "Ils le font à partir de procès d'intention sans fondements et souvent d'une grande vulgarité, se comportant ainsi comme des mercenaires", dit-il.

Pour le co-directeur du livre, Jean-Pierre Page, en ce qui concerne l'utilisation malveillante des médias par la CIA pour manipuler l'opinion publique, le mieux est de se reporter à ce qu'en a dit le secrétaire d'Etat américain de l'époque Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA, devant des étudiants de l'université A&M du Texas le 15 avril 2019 : "Nous avons menti, nous avons triché, nous avons volé (...) C'était comme si on avait été entièrement formés pour cela".

Dans un chapitre consacré au nouveau coronavirus et la propagande antichinoise, Badia Benjelloun, médecin et ancien chercheur en immunologie, souligne que la thèse de la fuite du laboratoire du virus est proposée par "un professeur de droit" américain, et qu'il n'y a pas de preuves scientifiques jusqu'à aujourd'hui sur la création artificielle de la COVID-19.

A ses yeux, l'allégation d'une création du virus "peut être retournée contre son émetteur occidental". Des archives ont prouvé que l'armée américaine avait utilisé l'arme bactériologique au cours de la guerre de Corée. Et à part le laboratoire bactériologique à usage militaire de Fort Detrick dans le Maryland, les Etats-Unis disposent "près de 25 sites connus" de laboratoires de recherche bactériologique dispersés dans le monde entier.

L'ARROGANCE ET L'HEGEMONIE

Du problème de Xinjiang à ceux de Hongkong et de Tibet, des pays occidentaux, représentés par les Etats-Unis, ne cessent d'utiliser les médias "mainstream" pour propager les mensonges sur la Chine. Pour les auteurs du livre "La Chine sans oeillères", ces fausses allégations reflètent précisément l'"arrogance" et l'"ignorance" des pays occidentaux eux-mêmes.

M. Page pense que derrière cette arrogance et cette ignorance subsistent des pensées désuettes mais encore enracinées telles que le colonialisme et la vision hégémonique occidentale.

En réponse à la soi-disant accusation selon laquelle la Chine pratique un néocolonialisme et a l'intention d'étendre son hégémonie, les auteurs du livre soulignent que ce à quoi il faudrait davantage réfléchir, c'est l'histoire coloniale de l'Occident et le comportement hégémonique des Etats-Unis à l'échelle mondiale.

"Et l'on peut compter les années où ils (les Etats-Unis) n'ont pas été en guerre", a ironisé Tony Andréani, professeur émérite à l'Université de Paris VIII et un des auteurs du livre.

Selon M. Andréani, contrairement à l'Amérique, les investissements et les constructions chinois à l'étranger sont basés sur les principes : "la coopération, l'avantage partagé (ou le principe gagnant-gagnant) et le soutien prioritaire au développement", en n'y mettant "aucune condition politique".

A ce jour, 141 pays et 32 organisations internationales, dont 19 agences des Nations Unies, ont signé avec la Chine des documents de coopération dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR).

Dans son interview à Xinhua, M. Page a dit écrire maintenant un nouveau livre sur la politique de l'administration Biden à l'égard de la Chine. D'après lui, cette politique agressive continuera parce qu'au lieu de réfléchir aux échecs économiques et sociaux de leur politique intérieure, Joe Biden et ses conseillers imputent le déclin des Etats-Unis au dynamisme de la Chine. "C'est ridicule!", dit M. Page.

LA CHINE ET LE MONDE

Ancienne ambassadrice sri-lankaise et une des auteurs du livre, Tamara Kunanayakam, souligne que la politique étrangère américaine s'oriente finalement vers un jeu à somme nulle. Au contraire, de son point de vue, la proposition de la Chine de bâtir "une communauté de destin pour l'humanité", fondée sur "le respect mutuel, l'équité, la justice et la coopération 'gagnant-gagnant'", a été approuvée par les Nations Unies.

"Nous ne considérons pas la Chine comme un modèle, mais comme un exemple", dit M. Page. Selon lui, comme le monde change très vite, "les conservatismes qui caractérisent la plupart des pays occidentaux doivent et devront reculer pour faire face aux idées nouvelles". Pour prendre la Chine comme exemple, il faut promouvoir "la coopération, la non-ingérence, le multilatéralisme, le respect scrupuleux de la souveraineté des Etats".

Les auteurs se sont donc efforcés de faire un livre "pro-vérité" au lieu d'un livre "pro-Chine", qui peut présenter de manière objective ce qu'est la réalité de ce pays avec "à sa tête un Parti communiste fort de 95 millions d'adhérents", comptant 1,4 milliard d'habitants et 56 ethnies.

M. Page a répété dans l'interview que tous les auteurs, malgré leurs différentes disciplines et nationalités, ont accepté de servir un seul objectif : parler de la Chine à partir de "ce qu'elle est, non à partir de fantasmes ou de contre-vérités délibérées". Du côté des Occidentaux, regarder la Chine sans oeillères, c'est pour encourager "la curiosité, l'ouverture d'esprit, la compréhension mutuelle d'une Chine qui est devenue un Etat moderne et dont les progrès sont incontestables".

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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