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Les experts de l'OMS sont les bienvenus en Chine pour partager leurs idées

le Quotidien du Peuple en ligne | 11.02.2020 16h05

Une équipe avancée de l'Organisation mondiale de la santé est arrivée le 10 février à Beijing au milieu de la flambée de pneumonie à nouveau coronavirus, a annoncé le même jour un porte-parole de la Commission nationale de la santé de Chine. Ils se joindront à des experts chinois pour mener des échanges approfondis sur la situation et la prévention et le contrôle de l'épidémie, a déclaré le porte-parole de la commission, Mi Feng, qui a ajouté qu'ils proposeront également à la Chine et aux autres pays touchés de travailler ensemble à la prévention et au contrôle de la maladie.

« Nous invitons des experts de tous les pays, y compris des États-Unis, à participer à l'équipe d'experts. Nous pensons qu'après consultation et communication, nous pourrons prendre les dispositions appropriées pour l'équipe conjointe en Chine », a-t-il déclaré.

De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré le 10 février que la Chine communiquait et renforçait la coopération avec l'OMS et la communauté internationale de manière ouverte, transparente et responsable et travaillait avec eux pour garantir la sécurité de la santé publique mondiale et régionale.

Avant d'envoyer son équipe en Chine, l'OMS a averti que « les trolls et les théories du complot » sapaient la réponse au nouveau coronavirus. Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aux journalistes que la désinformation « rendait encore plus difficile le travail de nos héroïques travailleurs », soulignant que la désinformation sur la pneumonie à nouveau coronavirus « cause de la confusion et propage la peur au sein du grand public ». « Je voudrais également parler brièvement de l'importance des faits, pas de la peur », a ajouté le Dr Tedros. « Les gens doivent avoir accès à des informations précises pour se protéger et protéger les autres ».

Parmi les fausses théories répandues sur la pneumonie à nouveau coronavirus figurent des affirmations selon lesquelles des agences de renseignement ou des sociétés pharmaceutiques seraient derrière le fléau. Il y a également eu une vidéo diffusée montrant une femme mangeant de la soupe de chauve-souris -et aussi des allégations selon lesquelles les chauves-souris sont liées à la propagation du virus- et qui prétend que le virus est lié aux serpents. Selon certaines informations, le clip de la soupe de chauve-souris a été filmé à Wuhan, l'épicentre de la maladie, où l'épidémie a été signalée pour la première fois. La femme a cependant indiqué que la vidéo avait été réalisée en 2016 à Palau, dans le Pacifique Ouest.

Une étude scientifique publiée le mois dernier et maintenant largement discréditée a lié le nouveau coronavirus aux serpents, ce qui a fait la une des journaux mondiaux, qui l'on surnommé la « grippe du serpent ».

« A l'OMS, nous ne luttons pas seulement contre le virus, nous luttons également contre les trolls et les théories du complot qui sapent notre réponse », a ajouté le Dr Tedros. « Comme le dit aujourd'hui un titre du Guardian (journal)," La désinformation sur le coronavirus pourrait être la chose la plus contagieuse" ». Il a cité un article publié dans la section d'opinion du Guardian, dans lequel l'épidémiologiste Adam Kucharski soutient que la meilleure façon de lutter contre de tels mensonges en ligne est de « les traiter comme un virus réel ».

M. Kucharski discute de l'article scientifique discrédité, qui spéculait que le nouveau virus avait des caractéristiques génétiques qui impliquaient les serpents comme source. Il a noté que « des généticiens de premier plan ont rapidement souligné que les résultats n'étaient pas convaincants et que les chauves-souris étaient toujours les suspects probables ».

« Lors d'une épidémie, il est essentiel de garantir au public la meilleure information sanitaire possible », a déclaré M. Kucharski. « Au mieux, la désinformation peut détourner l'attention des messages importants. Au pire, elle peut conduire à un comportement qui amplifie la transmission de la maladie. La nouveauté du coronavirus rend le défi encore plus grand, car la spéculation virale peut facilement submerger les informations limitées dont nous disposons ».

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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