Selon l'ambassadeur de Chine aux États-Unis, la xénophobie nuit à la lutte mondiale contre le coronavirus

L'ambassadeur de Chine aux États-Unis, Cui Tiankai, a averti que la xénophobie nuira à l'effort conjoint entre la Chine et les États-Unis pour lutter contre le coronavirus. Il a fait ces remarques lors d'une interview télévisée accordé au diffuseur américain Columbia Broadcasting System (CBS).

La semaine dernière, le sénateur américain Républicain de l'Arkansas Tom Cotton a laissé entendre que des responsables chinois avaient induit le public en erreur sur les origines du coronavirus, affirmant, citant des sources des services de renseignement américains, qu'il provenait peut-être du programme de guerre biologique de la Chine.

M. Cui s'est opposé à cette accusation, affirmant qu'il est « très dangereux d'attiser les soupçons et les rumeurs et de les diffuser auprès d'autres personnes ».

Il a par ailleurs fait valoir que si nous basons notre analyse sur des rumeurs, il y a aussi des spéculations sans fondement selon lesquelles le virus provient des laboratoires militaires américains. « Comment pouvons-nous croire en ces choses folles ? Je pense que c'est totalement insensé », a déclaré l'ambassadeur.

Il a ajouté que des scientifiques du monde entier travaillent toujours à la recherche de la source du virus, affirmant que les premières recherches indiquent qu'il pourrait provenir de certains animaux.

Cui a ajouté que la Chine souhaitait la bienvenue aux experts américains souhaitant rejoindre le groupe médical réuni par l'Organisation mondiale de la santé. Certains médias américains ont accusé Beijing d'avoir « ignoré » l'offre d'assistance des États-Unis, ce que l'ambassadeur a réfuté. « Je suis sûr qu'ils viendront très bientôt en Chine », a-t-il déclaré à l'animateur.

Selon M. Cui, la désinformation et la discrimination raciale nuiront à la coopération entre la Chine et les États-Unis.

La semaine dernière, il avait déjà souligné que, pendant que le monde combattait le coronavirus, les gens devaient également se prémunir contre les « virus politiques » qui empêchent la Chine et les États-Unis de travailler ensemble pour lutter contre les défis mondiaux.