Dernière mise à jour à 09h54 le 19/01
La Cour constitutionnelle du Togo a rendu publiques vendredi sept candidatures retenues sur les dix dossiers qui lui ont été soumis pour l'élection présidentielle du 22 février prochain, dont celle du président sortant Faure Gnassingbé. Les six autres candidats sont tous issus de l'opposition.
Il s'agit d'Agbeyomé Kodjo du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), Jean-Pierre Fabre de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), Aimé Tchabouré Gogué de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Mouhamed Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), Komi Wolou du Parti socialiste pour le renouveau (PSR) et Georges William Assiongbon Kuessan du parti Santé du peuple.
Selon des observateurs, la multiplicité des candidatures au sein de l'opposition crée une situation plutôt favorable à Faure Gnassingbé, président de l'Union pour la république (UNIR). Parmi eux, MM. Kodjo et Fabre font toutefois figure de véritables challengers face au président sortant, arrivé au pouvoir en 2005 et qui brigue un quatrième mandat.
Présenté comme candidat unique d'une coalition de partis et d'organisations de la société civile, Agbeyomé Kodjo a obtenu ces derniers jours l'appui d'autres partis d'opposition, notamment Le Nid, la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) et le parti Le Togo autrement.
Candidat pour la deuxième fois, M. Kodjo est un ancien Premier ministre, ancien président de l'Assemblée nationale et plusieurs fois ministre sous le régime d'Eyadema Gnassingbé qui a dirigé le Togo de 1967 à 2005.
Jean-Pierre Fabre, qui dispose d'une grande assise politique avec l'ANC après sa dissidence d'avec l'Union des forces du changement (UFC), participe pour sa part à sa troisième élection présidentielle. Sur cette base, il revendique la position de candidat unique naturel de toute l'opposition, sans toutefois être arrivé à obtenir ouvertement à ce jour le soutien d'autres partis d'opposition.
Il a forgé son audience et sa force politique en étant secrétaire général de l'UFC de l'opposant charismatique Gilchrist Olympio, fils du premier président du Togo Sylvanus Olympio assassiné en 1963, trois ans après l'indépendance du pays.
Selon la nouvelle Constitution adoptée en mai 2019, le président de la République est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours et à la majorité absolue des suffrages exprimés.