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Les pays en développement appellent à un autre modèle des droits de l'homme

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.12.2019 14h08

Les représentants des droits de l'homme des pays en développement se sont déclarés fermement opposés aux mesures qui politisent les questions relatives aux droits de l'homme ou qui ont un double poids, et ils ont appelé à un système mondial de gouvernance des droits de l'homme plus juste et raisonnable.

Les pays en développement, où vivent 80% de la population mondiale, devraient participer conjointement à la conception d'un programme de développement des droits de l'homme qui reflète leurs volontés et leurs intérêts, ont-ils déclaré.

Ils ont fait ces remarques lors du Forum sud-sud des droits de l'homme de deux jours qui s'est terminé le 11 décembre à Beijing. Le forum, dont le sous-thème était « Diversité des civilisations et développement mondial des droits de l'homme », a réuni plus de 300 responsables, universitaires et envoyés étrangers de plus de 80 pays et organisations internationales.

Un participant admire la vue sur la ville depuis la Shanghai Tower, à Shanghai (est de la Chine), le 7 décembre 2019, avant d'assister au prochain Forum sud-sud des droits de l'homme 2019. (Wang Xiang / Xinhua)

Huang Kunming, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et responsable du Département de la publicité du Comité central du Parti communiste chinois, a déclaré le 11 décembre dans son discours d'ouverture que certains pays, forces et politiciens se sont fortement ingérés dans les « affaires intérieures d'autres pays au nom des droits de l'homme », ajoutant que « cela a gravement endommagé le cours des droits de l'homme internationaux ».

Le modèle et le concept des droits de l'homme de chaque pays varient en raison de leurs différents systèmes sociaux, stades de développement, traditions et valeurs culturelles, et personne ne doit imposer sa propre façon de penser et ses normes de conduite aux autres.

M. Huang a cité le président Xi Jinping, qui a dit qu'il n'existait pas de modèle de développement mondial unique pour les droits de l'homme et a appelé à promouvoir le développement des droits de l'homme en fonction des conditions de chaque pays et des besoins de sa population. La Chine a ouvert la voie à un développement des droits de l'homme qui répond à ses propres conditions et a apporté la sagesse chinoise au monde, a-t-il déclaré.

De son côté, le vice-ministre des Affaires étrangères Ma Zhaoxu a souligné que dans le monde d'aujourd'hui, certains pays n'apprécient pas la diversité des autres civilisations et ne respectent pas le droit des peuples d'autres pays à choisir leur propre voie de développement. Par intérêt personnel, certains pays ont lancé des guerres commerciales et se sont immiscés dans les affaires intérieures d'autres pays, par exemple en adoptant une loi sur les droits de l'homme et la démocratie et en menaçant de sanctions économiques, a-t-il ajouté.

Selon M. Ma, ces comportements ont non seulement entravé le développement de l'économie mondiale, mais aussi violé les droits humains des gens dans les pays ciblés, et il faut s'y opposer fermement et les rejeter».

Tom Zwart, professeur de droit des droits de l'homme à l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas, a déclaré que la Chine a une très longue et fière tradition des droits de l'homme et que le fait de sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté est « la plus grande réalisation en matière de droits de l'homme dans l'histoire humaine ».

« Tous les pays sont confrontés à des défis en matière de droits de l'homme. Nous devons aider les pays qui ont des problèmes à améliorer plutôt que de rester à l'écart et de critiquer. Je n'aime pas du tout critiquer, car c'est utilisé à des fins politiques, en particulier dans le cas des États-Unis », a poursuivi M. Zwart.

« Les puissances occidentales ont non seulement essayé, mais sont intervenues dans les affaires d'autres pays au nom des droits de l'homme », a de son côté dit Bouthaina Shaaban, conseillère politique et médiatique du président syrien Bachar el-Assad. Ils agissent comme si c'était à eux d'évaluer qui respecte les droits de l'homme et qui ne les respectent pas, « quels que soient nos sentiments ou nos actions », a-t-elle ajouté.

« Il est important que les pays en développement définissent un nouveau concept des droits de l'homme et de nouvelles façons de mettre en œuvre les droits de l'homme », a-t-elle poursuivi, soulignant que la volonté de la Chine d'organiser un tel forum représente une opportunité historique de redéfinir le concept des droits de l'homme au profit du monde entier, et de briser le monopole de l'Occident sur ce concept.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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