Dernière mise à jour à 13h16 le 13/12
Près de 90% des parents d'écoliers et de collégiens en Chine considèrent qu'il est naturel pour les enseignants de punir les élèves ayant fait des erreurs, selon un sondage publié jeudi par le China Youth Daily.
Plus de 70% des 2.005 personnes interrogées, dont 78,1% sont des parents d'écoliers et de collégiens, déclarent que l'hésitation des enseignants à punir les élèves leur est défavorable, car cela empêche leurs fautes d'être corrigées à temps.
Environ 72,9% des parents interrogés considèrent qu'il est courant pour les enseignants en Chine de ne pas oser punir leurs élèves aujourd'hui, parce que les parents tendent à être plus protecteurs et qu'il existe également des problèmes de confiance.
La difficulté à définir des punitions appropriées afin de prévenir les châtiments corporels constitue un autre facteur qui rend la situation plus complexe, selon Yang Xiong, directeur de l'institut de recherche sur la jeunesse dépendant de l'Académie des sciences sociales de Shanghai.
D'après le sondage, les punitions les plus acceptables sont les reproches en public, l'auto-examen et l'obligation de se tenir debout. Les pratiques les plus intolérables sont les insultes et les coups.
Près de 30% des personnes interrogées habitent dans les villes chinoises de premier rang, et environ 40% vivent dans les villes de deuxième rang. Ceux qui vivent dans les villes de niveau du district, les bourgs et les régions rurales représentent 30% de l'ensemble des personnes interrogées.
Le ministère de l'Education a émis un nouveau règlement en novembre visant à donner une plus grande marge aux enseignants du primaire et du collège pour punir les élèves, afin d'obtenir de meilleurs résultats d'enseignement.
Le règlement, qui est encore dans sa phase de sollicitation des opinions publiques, liste les punitions disponibles aux enseignants dans trois catégories, en fonction du niveau de gravité de l'inconduite, à savoir les reproches en public, l'obligation de se tenir debout durant au plus une session de cours et la suspension des cours pour une durée maximale d'une semaine.