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Hong Kong, interface entre la Chine et l'Occident et jouet de la rivalité entre grandes puissances

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.11.2019 10h20

La « vague de contestation » à Hong Kong dure depuis cinq mois déjà, ce qui témoigne de la grande complexité de la situation dans la région administrative spéciale. Actuellement, dans les rues de Hong Kong, il ne s'agit pas seulement une confrontation entre des émeutiers et la police. Les raisons réelles de ce chaos urbain sont beaucoup plus profondes.

Chez la plupart des gens, il y a une sorte d'intuition : il existe un lien persistant entre Hong Kong et les relations sino-américaines, mais il n'est pas facile de le définir. Mais, en fait, cette intuition est juste.

Hong Kong est depuis longtemps revenue dans le giron de la mère patrie et fait désormais partie intégrante de la Chine. Dans le même temps, le concept « Un pays, deux systèmes » est comme un mur invisible. L'aspect le plus « spécial » de la région administrative spéciale de Hong Kong réside dans son système capitaliste, qui constitue un lien entre elle et la société occidentale. Pour dire les choses plus concrètement, Hong Kong est la porte ouverte de la Chine vers l'extérieur et constitue également la frontière avec l'Occident. De plus, c'est une interface entre la Chine et l'Occident.

Au cours des années de négociations sino-britanniques, les relations de la Chine avec l'Occident étaient alors à leur meilleur niveau. Dans les premières années de l'application du concept « Un pays, deux systèmes », les relations entre la Chine et l'Occident étaient généralement bonnes. Cela a fait que le concept « Un pays, deux systèmes » a permis de donner un plus grand espace de coordination à la fois pour la Chine et l'Occident, sans compter que Hong Kong offrait de nombreuses conditions opérationnelles en tant qu'interface entre la Chine et l'Occident. Il y eut bien quelques frictions au cours de ces années, mais elles furent relativement faciles à résoudre.

Le gros problème aujourd'hui est que les relations sino-américaines sont extrêmement compliquées. Les États-Unis ont fait de la Chine un rival stratégique. La lutte idéologique de Washington contre Beijing et la confrontation des valeurs entre les deux pays ont été promues au niveau national et ont été complètement instrumentalisées comme elles ne l'avaient jamais été auparavant. Ce changement à Washington a poussé certains radicaux du monde occidental à se précipiter pour attaquer la Chine et générer les tensions idéologiques les plus importantes et les plus durables entre la Chine et les Etats-Unis, et plus largement l'Occident, depuis la mise en œuvre de la politique de réforme et d'ouverture de la Chine en 1978.

Le résultat est que le statut d'interface de Hong Kong entre la Chine et l'Occident a un problème. Les États-Unis et certaines forces occidentales ne souhaitent désormais plus travailler avec la Chine pour maintenir le fonctionnement de cette interface, mais plutôt la détruire activement.

En conséquence, l'état de droit en tant que valeur fondamentale de Hong Kong a perdu sa force de lutte contre la violence et ces activités ont été soutenues par la politique de conflit des États-Unis à l'égard de la Chine. Hong Kong étant sous la domination de la Chine, la capacité d'intervention des États-Unis et de certaines forces occidentales à Hong Kong est naturellement limitée. Tout cela a conduit à une impasse de la vague de contestation à Hong Kong, qui s'est manifestée par une aggravation des actes de violence.

La prospérité de Hong Kong tient au fait qu'elle constitue une interface entre la Chine et l'Occident et que cette position a façonné son caractère unique qui ne peut être reproduit nulle part ailleurs dans toute l'Asie de l'Est. Que ce soit aux États-Unis ou en Chine continentale, si l'une des parties est déterminée à abandonner cette interface, l'avenir de Hong Kong est promis au désastre. Aujourd'hui, les États-Unis se sont engagés vers l'adoption d'une « Loi sur la démocratie et les droits de l'homme à Hong Kong », qui constitue une menace flagrante d'abandonner cette interface de la part de Washington.

L'approche correcte de la société hongkongaise consiste à prendre l'initiative de la laisser poursuivre ses propres efforts pour lui permettre de continuer à jouer son rôle d'interface entre la Chine et les États-Unis, et ne pas offrir d'occasions ni de faits favorisant la destruction de cette interface de l'extérieur. Mais pour être honnête, même si Hong Kong fait preuve de prudence, il y aura tout de même des forces aux États-Unis et en Occident qui prendront l'initiative de trouver le défaut de la cuirasse pour attaquer. Pire encore, certains Hongkongais participent aussi maintenant à ce jeu dangereux et font ainsi entrer le loup dans la bergerie, totalement ignorants du danger.

Les violences inouïes que connaît Hong Kong aujourd'hui n'ont pas manqué d'abasourdir tous ceux qui, dans le monde entier, ont confiance en l'état de droit à Hong Kong. On peut dire que ces troubles ont presque ruiné l'état de droit et la modernité à Hong Kong. Même si Hong Kong revenait au calme dès à présent, rétablir l'ordre et les institutions sera un travail extrêmement ardu. Et il sera tout aussi difficile de garantir que les nombreux avantages que possédait Hong Kong en tant que centre financier international pourront être récupérés.

Pour la société de Hong Kong, le moment est venu de s'inquiéter collectivement de son avenir. Seule toute la population de Hong Kong peut se lever et renverser la tendance néfaste actuelle, et permettre à la ville d'échapper à un destin de plus en plus alarmiste. On dit que le destin d'une personne dépend d'abord d'elle-même. La même chose est vraie d'une ville.

Source:Global Times

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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