Dernière mise à jour à 17h35 le 15/11
La Belgique cherche à resserrer ses liens économiques avec la Chine : elle va envoyer la plus importante mission commerciale jamais organisée dans le pays, alors que l'Europe et la Chine progressent dans les relations commerciales, ce qui pourrait comprendre un éventuel accord d'investissement, contrecarrant les incertitudes liées au commerce mondial.
« La Belgique a vraiment besoin que la Chine travaille ensemble pour promouvoir le libre-échange multilatéral au niveau mondial. Pour la Belgique, la Chine est une solution au problème de nombreux problèmes économiques et sociaux », a déclaré Marc Vinck, ambassadeur de Belgique en Chine, notant que le traité bilatéral d'investissement a progressé et devrait être conclu d'ici l'année prochaine.
« Pour les entreprises européennes, le traité contribuera à créer un meilleur climat d'investissement. Il instaurera également une relation économique plus équilibrée entre la Chine et l'Europe », a ajouté M. Vinck, qui a également souligné que l'une et l'autre refusent l'unilatéralisme et que la Belgique souhaite coopérer avec la Chine pour promouvoir activement le développement économique multilatéral dans le monde.
Ses remarques ont été prononcées devant une mission économique belge dirigée par la princesse Astrid, la sœur du roi des Belges Philippe, qui se rendra en Chine à partir du 17 novembre. Avec 632 membres, dont 465 représentants d'entreprises, cette mission sera la plus importante de l'histoire de la Belgique.
« Plus de 60 accords commerciaux et officiels devraient être signés, dans des secteurs tels que les sciences de la vie, les aliments et boissons, le luxe, le style de vie ainsi que les technologies propres étant un objectif majeur », a précisé Fabienne L'Hoost, directrice générale du groupe Agence du commerce extérieur.
La Belgique est le sixième partenaire commercial de la Chine dans l'Union européenne. À la fin de l'année dernière, le volume des échanges bilatéraux s'élevait à 26 milliards de dollars et les entreprises belges avaient investi 2 milliards de dollars dans les secteurs de la chimie, de la pharmacie et des équipements électroniques. Les entreprises chinoises ont également exploré les opportunités dans le pays européen. Leurs investissements en Belgique se sont élevés à 660 millions de dollars pour la même période.
« C'est un signe de confiance dans la capacité des acteurs belges à nouer de nouveaux partenariats. Nous sommes fiers des relations solides et en croissance avec la deuxième plus grande économie du monde », a commenté M. Vinck, qui a souligné qu'avec l'énorme récente fête du shopping du Double 11, qui vient de s'achever en Chine, de nombreux biens devraient être transférés entre les pays via un train de commerce électronique dont l'une des destinations est la Belgique.
Le mois dernier, un train à destination de Liège, en Belgique, a effectué son premier voyage depuis la plaque tournante des produits de base d'Yiwu en Chine. La route était placée sous les auspices de la plate-forme électronique World Trade Platform, une initiative proposée par Alibaba en 2016 et destinée à faciliter les échanges transfrontaliers entre PME grâce à l'assistance de technologies de paiement et de logistique.
« Les petites et moyennes entreprises étant l'un des principaux moteurs de l'économie chinoise, nous constatons également que les PME belges sont tout aussi disposées à établir des liens avec la Chine », a conclu M. Vinck.