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Le bouddhisme est menacé par la commercialisation, selon le panchen lama

Xinhua | 12.03.2017 09h39
Le bouddhisme est menacé par la commercialisation, selon le panchen lama
Le 11e panchen lama, Bainqen Erdini Qoigyijabu, membre du 12e Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), prononce un discours durant la quatrième réunion plénière de la 5e session du 12e Comité national de la CCPPC, au Grand Palais du Peuple, à Beijing, capitale chinoise, le 11 mars 2017. (Photo : Yao Dawei)

Le 11e panchen lama, Bainqen Erdini Qoigyijabu, a déclaré samedi que certains temples et moines se sont lancés dans la commercialisation du bouddhisme et a appelé les croyants à se comporter correctement.

Il a fait ces remarques lors de la réunion plénière de la 5e session du 12e Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), au Grand Palais du Peuple.

Le panchen lama, membre du Comité permanent du Comité national de la CCPPC, a indiqué qu'avec la commercialisation, certains moines recherchaient l'argent et le pouvoir, au lieu de respecter les préceptes bouddhistes.

"Certains temples sont utilisés comme des machines à sous ou des centres commerciaux; certains faux moines ou faux 'bouddhas vivants' exposent leurs 'théories bouddhistes' ambiguës pour escroquer de l'argent des croyants", a-t-il indiqué.

Bien que ces incidents et ces personnes ne représentent pas le courant dominant, cela donne néanmoins une image "extrêmement mauvaise", a déclaré le panchen lama, qui est également le vice-président de l'Association du bouddhisme de Chine.

L'image du bouddhisme a été entachée et les sanctuaires religieux purs et divins ont été bafoués.

Le panchen lama a également exprimé ses préoccupations sur les efforts insuffisants dans la formation du personnel. Certains temples ont des moines mais n'ont pas d'instructeurs, et ils possèdent des livres saints du bouddhisme mais ne les enseignent pas. La prédication est impossible sans une bonne équipe d'instructeurs bouddhistes.

"Certains temples érigent des statues du Bouddha, construisent des palais de temple splendides. Mais ils ont oublié comment cultiver le 'vrai Bouddha'", a-t-il souligné.

L'interprétation des doctrines bouddhistes doit répondre aux besoins du temps, a-t-il ajouté.

Les doctrines bouddhistes doivent être interprétées dans des modalités compatibles avec la réalité du pays et le progrès social, pour que la religion puisse jouer son rôle positif pour promouvoir le développement social et économique, a-t-il précisé.

"Des efforts pour trouver les théories religieuses qui correspondent aux valeurs essentielles socialistes nous font particulièrement défaut", a déclaré le panchen lama. "En fait, nous n'arrivons pas à répondre pleinement aux attentes des disciples".

D'après le panchen lama, "une des missions de notre époque" est d'être patriotique, d'aimer la religion et de contribuer aux efforts pour le renouveau de la nation chinoise et le bien-être de l'humanité.

Le panchen lama est convaincu que, avec les efforts combinés des moines bouddhistes et des disciples, le bouddhisme jouera un rôle dans la promotion du développement de la nation, dont le renforcement du sentiment identitaire parmi les disciples envers la direction du Parti communiste chinois, le socialisme aux caractéristiques chinoises et la nation chinoise.

Selon lui, la religion peut mobiliser le public afin qu'il sauvegarde volontairement l'unité nationale et la solidarité ethnique, qu'il participe activement au développement social et économique du pays et qu'il fasse progresser les normes de morale publique et l'éthique.

Le panchen lama, né sous le nom laïque de Gyaincain Norbu en 1990, a été reconnu par le gouvernement central comme réincarnation du 10e panchen lama à l'âge de cinq ans.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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