La coopération décentralisée sino-française devrait avoir la longévité de Peng Zu

Le délégué pour l'action extérieure des collectivités territoriales du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, Bertrand Fort, a indiqué que la coopération entre les collectivités territoriales chinoises et françaises présentait déjà une grande maturité et qu'il souhaitait que la coopération décentralisée amicale entre les deux parties ait la longévité de Peng Zu, lors d'une interview accordée vendredi à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).

M. Fort a mené vendredi matin une inspection sur un projet de coopération sino-française à Meishan, ville de la province chinoise du Sichuan (sud-ouest).

"Meishan est un lieu reconnu pour sa longévité. Nous venons aujourd'hui dans cette ville symbolique de la coopération sino-française, et je souhaite qu'elle permette à la coopération amicale entre les collectivités territoriales des deux pays de jouir d'une grande longévité [...] comme Peng Zu", a-t-il déclaré.

Selon M. Fort, la coopération entre les collectivités territoriales chinoises et françaises a débuté dans les années 1980, entre Chengdu et Montpellier. Aujourd'hui, plus de 50 villes des deux pays mènent une coopération.

Au fil du temps, la coopération entre les collectivités territoriales des deux pays s'est approfondie et élargie, couvrant les domaines allant de la culture à l'économie, en passant par la recherche scientifique et les échanges d'étudiants et d'enseignants, lesquels sont devenus les contenus principaux de la coopération entre ces collectivités, a-t-il indiqué.

A en croire M. Fort, les formes et contenus de la coopération entre les collectivités territoriales chinoises et françaises connaissent une innovation continue. "Ce matin, nous avons visité le Parc des sciences et technologies agricoles modernes sino-français de Meishan, qui est un exemple des projets d'innovation et illustre le développement de la coopération entre les collectivités territoriales dans le domaine des technologies agricoles".

Un autre domaine de coopération qui devrait s'approfondir est le secteur du tourisme, a souligné M. Fort, qui est également secrétaire général de la Commission nationale de la coopération décentralisée.

La France est la première destination mondiale en termes de voyages et possède une riche expérience dans le développement du tourisme, a-t-il poursuivi.

"Bien sûr, il y a de nombreux domaines de coopération entre les collectivités territoriales chinoises et françaises. A l'heure actuelle, la plus forte coopération se fait dans le domaine de l'économie", a fait savoir M. Fort.

Il a également appelé davantage d'entreprises chinoises à investir en France, dans les domaines tels que les technologies, les transports et les télécommunications. "Grâce aux innovations, la coopération entre les collectivités territoriales pourrait s'approfondir encore davantage".

Les 5es rencontres de la coopération décentralisée franco-chinoise, qui débuteront officiellement samedi à Chengdu, capitale du Sichuan, visent à échanger, à travers le dialogue entre les gouvernements locaux, les expériences et résultats des deux parties dans le développement durable de l'économie et de la société, ainsi qu'à trouver des solutions concrètes aux difficultés et problèmes existants pour approfondir et renforcer le partenariat stratégique global.

Selon le président de l'Association du peuple du Sichuan pour l'amitié avec l'étranger, Zhao Ping, les 5es rencontres représenteront un nouveau jalon en matière d'envergure et de contenu des réunions. Le vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois) Ji Bingxuan et le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, assisteront également aux rencontres.

Un total de 900 invités chinois et étrangers, dont 117 représentants français, participeront au forum principal, ayant pour thème "Coopération régionale - les relations sino-françaises dans le nouveau moteur", et six sous-forums thématiques, a précisé M. Zhao.