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Mer de Chine méridionale : de nombreux pays africains appellent à un règlement pacifique par le biais des négociations

Xinhua | 06.07.2016 08h30

De nombreux pays africains, se disant préoccupés par les derniers développements en mer de Chine méridionale, ont appelé à un règlement pacifique des différends via des négociations entre les parties directement concernées, en s'opposant à toute ingérence étrangère.

"Le conflit en mer de Chine méridionale devrait être traité dans le cadre des relations bilatérales entre la Chine et les pays voisins", a ainsi déclaré le Premier ministre bissau-guinéen Baciro Dja dans une interview accordée à Xinhua le 4 juillet.

Il a souhaité que ce conflit soit résolu par le dialogue et a souligné qu'il ne s'agit pas "d'une question de solidarité avec la Chine, mais d'une question de droit international". "La Chine est un pays frère de la Guinée-Bissau et notre relation historique est fondée sur le respect du droit international", a ajouté le chef du gouvernement bissau-guinéen.

Dans un communiqué publié le 30 juin, la Guinée a appellé la Chine et les Philippines "à régler leur différend par la voie du dialogue et de la négociation conformément au droit international, aux accords et déclarations régionaux pertinents et, plus spécifiquement, à l'article 298 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM)", afin de régler cette crise et de préserver la paix et la stabilité dans la région.

Le gouvernement congolais a lancé le 21 juin un appel "à toutes les parties concernées en vue de privilégier la recherche d'un règlement pacifique aux différends par la voie de négociations ou de consultations bilatérales dans un esprit de compréhension mutuelle sans ingérence extérieure".

Selon le gouvernement congolais, la recherche d'un règlement pacifique des différends en mer de Chine méridionale doit se faire "conformément aux engagements pris notamment dans la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale et aux dispositions pertinentes de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer".

Pour sa part, dans un communiqué publié le 9 juin, le gouvernement kenyan a déclaré qu'il respectait la décision prise par la Chine de faire valoir l'article 298 de la CNUDM qui exclut les différends en matière de délimitation maritime de toute procédure de règlement arbitral.

Le Kenya "croit que tous les différends sur la mer de Chine méridionale doivent être résolus pacifiquement par le biais de consultations et de négociations, conformément aux accords bilatéraux et à la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale", indique le communiqué.

En mai dernier, plusieurs autres pays africains, tels que l'Ouganda, le Togo, le Niger, la Mauritanie, le Mozambique et le Burundi, avaient déjà exprimé leur soutien à une résolution pacifique de ce litige par le biais de négociations, dans le respect des accords bilatéraux et des efforts régionaux.

Le gouvernement du président sortant philippin Benigno Aquino III a saisi la Cour permanente d'arbitrage (CPA) en 2013, en dépit de l'accord conclu avec la Chine sur la résolution de leurs différends en mer de Chine méridionale via des négociations bilatérales. Le tribunal arbitral de La Haye, dont la juridiction est largement contestée, publiera le 12 juillet son jugement sur le contentieux.

La Chine a refusé de participer à cette procédure arbitrale et déclaré qu'elle n'en reconnaîtrait jamais le jugement, soulignant que le tribunal n'est pas compétent, car il s'agit essentiellement d'une affaire de souveraineté territoriale et de délimitation maritime.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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