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La Chine agit et s'engage à préserver la paix sous la bannière des Nations Unies

Xinhua | 26.10.2015 13h40

Le président chinois Xi Jinping a promis récemment, lors d'un sommet sur le maintien de la paix organisé au siège de l'ONU, de mettre en place une brigade de police de maintien de la paix permanente et d'établir une force de réserve de maintien de la paix composée de 8.000 soldats.

Face aux menaces de sécurité croissantes et d'une envergure sans précédente, la Chine, ferme participante aux opérations de maintien de la paix sous la bannière de l'ONU depuis plus de deux décennies, a pris plusieurs engagements importants en faveur de la mise en oeuvre de ce système qui joue un rôle vital pour remédier aux conflits locaux et préserver la paix dans le monde entier.

UNE FORCE DE MAINTIEN DE LA PAIX DE RESERVE

L'annonce de la mise à disposition de ces 8.000 hommes pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies va permettre à l'institution de combler "d'importantes lacunes", s'est félicité Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l'ONU en charge de ces opérations. Pour lui, ceci démontre "une fois de plus le rôle prépondérant de la Chine" dans ce domaine.

"Les conflits armés sont d'une durée de plus en plus longue, la violence fait son apparition dans des endroits longtemps considérés comme stables, tandis que des extrémistes non-étatiques et des groupes terroristes ont étendu leur portée", a regretté récemment Ban Ki-moon lors d'un débat thématique de haut niveau organisé au siège de l'ONU, à New York. Il a rappelé que plus de 128.000 personnels étaient actuellement déployés dans 16 missions à travers le monde, soit plus que jamais auparavant.

En effet, depuis avril 1990, jour où la Chine a détaché cinq observateurs militaires au sein de l'Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) en Palestine, la Chine compte aujourd'hui plus de 3.000 Casques bleus déployés dans le monde.

Selon les statistiques du Bureau des affaires de maintien de la paix relevant du ministère chinois de la Défense, 30.178 militaires chinois ont participé à des opérations de maintien de la paix, dont dix sont morts en mission. Elle est le plus grand contributeur parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.

Par exemple, en RDC, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) dispose d'un contingent chinois spécialisé essentiellement dans la génie militaire basé dans la province du Sud-Kivu (est).

"La Chine soutient depuis toujours les opérations de maintien de la paix menées par les Nations Unies et ses efforts pour préserver la sécurité et la paix régionale. Cet engagement représente notre adhésion à un plus grand rôle joué par l'institution dans ce domaine", souligne Wen Bing, chercheur au Centre d'études de la politique de défense de l'Académie des sciences militaires de Chine.

UN SOUTIEN FINANCIER FORT POUR l'ONU ET L'UA

"Nos mécanismes pour répondre à l'instabilité et à la fragilité ont atteint leurs limites", a constaté le chef de l'ONU, appelant à la communauté internationale à contribuer financièrement à la prévention des conflits et au financement du Fonds onusien pour la consolidation de la paix (PBF).

Pour ce faire, la Chine a promis de débloquer une partie des sommes de son fonds Chine-ONU pour la paix et le développement, doté d'un capital d'un milliard de dollars, en vue de soutenir les opérations de maintien de la paix de l'ONU.

Par ailleurs, la Chine offrira une aide militaire de 100 millions de dollars à l'Union africaine pour soutenir l'établissement de la Force africaine en attente et de la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC) dans les cinq prochaines années.

"La Chine est convaincue que l'ONU est au cœur du mécanisme international de sécurité collective. Elle soutient également les organisations régionales, telle que l'UA, qui jouent un rôle unique dans la résolution pacifique des conflits et des différends régionaux", explique M. Wen, ajoutant qu'en tant que grand pays responsable, la Chine contribuera davantage à la paix mondiale au fur et à mesure de sa croissance.

"Nous saluons cette initiative de la Chine", a déclaré à Xinhua Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais. "Nous avons des problèmes sécuritaires dans la région des Grands Lacs et nous accueillerons tout ce qui sera fait dans notre pays pour maintenir la sécurité", a-t-il déclaré.

NOUVEAU DEPLOIEMENT ET PROGRAMMES DE FORMATION

La Chine envisage également de répondre favorablement à une demande de l'ONU en déployant davantage d'experts dans les domaines de l'ingénierie, des transports et de la santé. Elle formera par ailleurs 2.000 Casques bleus étrangers et organisera dix programmes d'aide au déminage d'ici cinq ans, a déclaré le président chinois. En outre, Beijing déploiera son premier détachement d'hélicoptères dans le cadre de missions en Afrique.

Jim Della-Giacoma, ancien responsable des affaires politiques de l'ONU et aujourd'hui directeur adjoint du Centre de coopération internationale de l'Université de New York, insiste pour sa part sur la formation spéciale, qui est nécessaire pour aider les Casques bleus à répondre aux nouveaux défis, tels que les engins explosifs improvisés, et leur permettre d'apprendre à connaître les pays où ils seront déployés.

D'après M. Della-Giacoma, une formation sur les spécificités du théâtre d'opération et sur les sensibilités culturelles pourrait aider "les forces qui y sont déployées à comprendre où elles seront envoyées et ce qu'elles essaieront d'y faire", dit-il. "Souvent, ce n'est pas le nombre qui compte, mais la qualité et la stratégie".

Par ailleurs, il a estimé qu'en tant que l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine pourrait aider les forces de maintien de la paix de l'ONU à trouver des solutions politiques aux conflits.

"Ce n'est pas le fait de déployer des hommes sur le terrain qui compte (...) Toutes ces missions doivent s'inscrire dans une stratégie politique", insiste M. Della-Giacoma.

"Je pense que la Chine a la stature et l'influence potentielles pour servir de médiateur dans la négociation d'accords politiques", pense-t-il.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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