Des villes chinoises et américaines signent la Déclaration des dirigeants sur le climat

La Déclaration des dirigeants sur le climat ainsi qu'une série d'accords ont été signés mardi par les gouverneurs et les maires américains avec leurs homologues chinois, qui ont participé au Sommet sino-américain des dirigeants sur le climat à Los Angeles.

Cette rencontre de deux jours, dont le nom complet est la "Conférence sur les villes écologiques et à basse consommation de carbone", est la première du genre tenu au niveau provincial et municipal entre les deux pays.

Il s'agit d'un élément clé de "l'Annonce conjointe sino-américaine sur les changements climatiques" faite par le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Barack Obama en novembre dernier, qui jouera un rôle dans la mise en oeuvre des objectifs de chaque pays en matière de changements climatiques au niveau des gouvernements locaux.

Ce sommet "démontre la détermination des deux pays à continuellement approfondir et renforcer la coopération sur les changements climatiques, et à engager les villes, les Etats, les municipalités, le secteur privé et les ONG partenaires dans cet effort crucial", a déclaré la Maison Blanche.

Yang Jiechi, envoyé spécial du président chinois, et le vice-président américain Joe Biden assisteront mercredi à la cérémonie de clôture.

La Déclaration et d'autres accords de travail ont été signés par les villes et provinces chinoises de Beijing, Shenzhen, Wuhan, Guangzhou, Guiyang, Zhenjiang, Jinchang, Yan'an, Jilin, le Sichuan et Hainan, ainsi que les villes et Etats américains de Los Angeles, Atlanta, Boston, Portland, Seattle, Houston, Salt Lake City, Des Moines, Carmel, la Californie et le Connecticut.

Les Etats-Unis et la Chine, respectivement le plus grand pays développé et le plus grand pays en développement du monde, représentent environ 40% des émissions de carbone mondiales, a rappelé le gouverneur de Californie Jerry Brown. La plupart de la population se trouvant dans les villes, les actions au niveau municipal sont très importantes, a-t-il ajouté.

"Le sommet offre une opportunité pour les dirigeants locaux d'échanger leurs expériences dans la pratique et d'apprendre les uns des autres", a estimé Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine sur les affaires du changement climatique, lors d'une conférence de presse donnée à l'issue de la cérémonie d'ouverture.

"J'ai entendu dire qu'une dizaine de villes chinoises se sont engagées à atteindre leurs pics d'émissions de dioxyde de carbone plus tôt que l'objectif national fixé pour 2030. C'est très impressionnant", a noté Todd D. Stern, envoyé spécial du département d'Etat américain pour le changement climatique, lors de son discours prononcé au sommet.

Selon un document présenté en juin dernier au Secrétariat de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Chine s'est engagée à une "Contribution prévue déterminée au niveau national" (INDC) pour réduire ses émissions de dioxyde de carbone par unité de Produit intérieur brut (PIB) de 60 à 65% d'ici 2030, par rapport au niveau de 2005.

Plusieurs villes et Etats américains se sont également fixées des objectifs en la matière.

La Californie a annoncé une réduction de ses émissions de 80 à 90% au-dessous des niveaux des années 1990 d'ici 2050. Los Angeles souhaite réduire ses émissions de 45% au-dessous des niveaux des années 1990 d'ici 2025, de 60% d'ici 2035 et de 80% d'ici 2050, alors que Seattle s'est engagée à devenir neutre en carbone d'ici 2050.

"Les villes dirigent, les maires dirigent. Quand nous faisons quelque chose, les choses vont changer", a déclaré la maire de Houston Annise Parker.

Plusieurs forums et tables rondes seront organisés lors du sommet de deux jours, centrés sur la réduction des émissions de carbone en ville, sur les énergies renouvelables et les affaires écologiques.

La deuxième session du sommet se tiendra à Beijing en 2016.