La Chine a exhorté mardi le Japon à arrêter de recourir au langage pour confondre ce qui s'est passé réellement dans les sites industriels japonais de l'ère Meiji, qui ont été inscrits dimanche sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
"Le recrutement forcé et l'esclavage sont des crimes odieux commis par les militaristes japonais au cours de leur agression et leur colonisation", a indiqué Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse quotidien mardi.
Selon des informations, le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida a déclaré qu'un commentaire fait par le représentant japonais auprès de l'UNESCO, Kuni Sato, ayant avoué qu'un grand nombre de personnes "furent achetées contre leur gré et forcées de travailler dans des conditions sévères", ne voulait pas dire que le travail fut imposé.
Parallèlement, le secrétaire général de l'exécutif japonais Yoshihide Suga a indiqué que, selon ce qu'il comprenait, le travail qu'avaient fait des Coréens dans certains des sites n'était pas considéré comme un travail forcé, qui est interdit selon la Convention sur le travail forcé de l'Organisation internationale du Travail", puisque "être forcé de travailler" était traduit comme "être requis de travailler" dans des documents japonais, d'après des informations.
"Les faits ne peuvent pas être niés et l'histoire ne peut pas être déformée", a indiqué Mme Hua, ajoutant que le Japon jouait tout simplement avec la sémantique sur une question sérieuse.
Un tel acte ne peut que provoquer la désapprobation de la communauté internationale et prouve, une fois de plus, que le Japon manque de sincérité à propos de ses actions dans le passé, a-t-elle continué.
"Nous exhortons le Japon à prendre une attitude responsable, à regarder en face les problèmes historiques et à les traiter correctement, ainsi qu'à prendre des actions concrètes pour gagner la confiance de ses voisins asiatiques", a-t-elle noté.