La médaille des Nations unies a été décernée à 225 casques bleus chinois envoyés au Darfour.
Offensive de charme des militaires chinois
En dépit du stress lié aux missions se déroulant parfois dans un environnement hostile, les casques bleus chinois exercent leurs compétences dans les différentes zones de mission avec professionnalisme et opiniâtreté. Au Cambodge, un bataillon du génie chinois a construit un pont en une journée. Au Liberia, les détachements de transport chinois ont soutenu la mission spéciale des Nations unies sur l'ensemble du territoire du pays, lui permettant ainsi d'accomplir ses missions. Au Mali, où la température s'élève jusqu'à 50 degrés à l'ombre, le détachement du génie chinois a construit un hôpital en seulement 4 mois. Dans le sud du Liban, où de nombreuses munitions non explosées faisaient courir des risques à la population, le détachement du génie chinois a participé au déminage pendant 5 années, traitant 8 779 charges, dont plus de 6 000 bombes à fragmentation. Aucun mort ni blessé n'a été à déplorer pendant ces missions. En Syrie en proie à la guerre civile, des officiers d'état-major chinois se sont chargés des formalités de visa de 150 observateurs venus de différents pays de toute la zone de mission, délivrant les visas nécessaires au plus vite pour leur permettre d'être évacués vers le Liban.
Pendant leurs opérations de maintien de la paix, les casques bleus chinois respectent les normes internationales d'engagement qui s'appliquent aux forces de maintien de la paix des Nations unies, mais aussi les lois et règlements locaux. Ils détiennent actuellement le record international de « zéro infraction à la discipline » et de « zéro rapatriement disciplinaire ». D'après un rapport publié en 2009 par l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, les casques bleus chinois se distinguent par leur qualification, leur efficacité, leur niveau de formation et de discipline. Des qualités qui n'ont pu que servir les opérations de maintien de la paix et renforcer leur légitimité.
Les casques bleus chinois respectent la culture, la religion et les traditions de leurs homologues d'autres pays, ainsi que ceux des habitants locaux. En avril 2006, la Chine a envoyé au Liban des détachements du génie, lesquels se sont vus confier, lors de la relève des détachements ukrainien et népalais, la garde de fresques religieuses ukrainiennes et d'un monument dédié aux morts népalais. Une mission dont ils se sont acquittés avec brio, s'attirant les remerciements des deux détachements étrangers. Dans leurs nombreuses zones de déploiement, les casques bleus chinois s'efforcent d'entretenir avec les habitants locaux des relations de confiance et de respect mutuel.
Sans intervenir dans des conflits politiques locaux, ils participent aux travaux de reconstruction des garnisons endommagées par les opérations militaires, tout en s'attachant à promouvoir le développement local, économique et social. Le détachement chinois de soins médicaux basé en République démocratique du Congo a lancé une initiative intitulée « Envoyés de la santé », participant à la désinfection d'écoles dans des régions défavorisées, y envoyant médecins et médicaments. Une activité qui a été rapportée par une chaîne de télévision locale. Ce détachement a également fourni une aide au village SOS enfants. Lors de la cérémonie de relève, chaque équipe de casques bleus a passé le relais à leurs collègues. Depuis le début de l'épidémie Ebola en Afrique en 2014, le détachement du génie chinois basé au Liberia a travaillé 16 heures par jour, construisant un centre de traitement médical en seulement 28 jours, soit un mois avant le délai prévu. Il s'agit du premier centre de traitement achevé au Liberia avec une assistance étrangère. Le président libérien a fait l'éloge des casques bleus chinois, « des envoyés d'amitié du peuple chinois et de l'armée chinoise ».