Un robot exposé lors de l'eMEX 2015 à Suzhou, au Jiangsu.
Mise en œuvre des objectifs du Millénaire
En l'an 2000, la Déclaration du Millénaire de l'ONU a déterminé des objectifs de développement axés sur la réduction de la pauvreté sur une période de 15 ans. 2015 est donc l'année où l'on examine les résultats de cette politique. Ceux affichés par la Chine sont satisfaisants.
La Chine a dès le début inclus les objectifs du Millénaire dans son plan de développement. En 2013, elle est devenue le premier pays à réaliser sa part des objectifs prévus en termes de réduction de la pauvreté, faisant baisser de moitié sa population défavorisée. Le pays a réalisé, en avance sur le calendrier, les sept objectifs suivants : réduire de moitié la sous-alimentation, généraliser l'éducation primaire, éliminer la discrimination sexuelle dans la scolarité primaire et secondaire, amoindrir la mortalité des moins de 5 ans, prévenir la tuberculose et le paludisme, garantir l'approvisionnement en eau potable et mettre en place des équipements élémentaires liés à l'environnement et à la propreté. Elle a par ailleurs fait des progrès spectaculaires en matière d'emploi et de lutte contre le sida. En octobre 2012, Klaus Rohland, le directeur des opérations en Chine de la Banque mondiale d'alors, déclarait lors d'une interview accordée à La Chine au présent : « Les excellents résultats obtenus par la Chine en termes de lutte contre la pauvreté fait pâlir les résultats des autres pays : entre 1981 et 2012, 600 millions de Chinois sont sortis de l'extrême pauvreté. Un exploit sans précédent dans l'histoire. » En avril dernier, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré, dans un discours prononcé à l'université de Beijing, que la Chine avait considérablement contribué à la réalisation des objectifs du Millénaire de l'ONU, « cela à travers la croissance économique et la réduction de la pauvreté à l'intérieur de la Chine, mais aussi par la contribution chinoise à l'avancement des autres régions du monde ».
La Chine appelle et participe à la coopération internationale en faveur du développement. Elle préconise la promotion du développement par le commerce et l'investissement, plutôt que par l'aide au développement. La Chine encourage la coopération Sud-Sud par des actions concrètes, aide d'autres pays en développement à construire des chemins, des ponts, des hôpitaux, des écoles et des infrastructures agricoles comme des installations d'irrigation, réduit ou annule les dettes des pays les plus pauvres. Elle coopère avec le Laos et le Myanmar pour la mise en œuvre de projets de cultures alternatives à celles de la drogue, de sorte que les superficies dédiées à la culture du pavot se sont considérablement réduites, tout en contribuant à la création d'emplois pour les habitants locaux. Des entreprises chinoises ont d'autre part construit des infrastructures pour aider au développement socio-économique à l'étranger, lesquelles bénéficient à des millions de personnes.
Conforter la sécurité alimentaire internationale
Avec 10 % des champs cultivés du monde, la Chine produit 25 % des céréales mondiales et nourrit 1,3 milliard d'habitants, soit 20 % de la population mondiale. Le taux d'autosuffisance céréalière du pays était supérieur à 97 % en 2013. Ainsi, la Chine, loin d'être une menace en ce qui concerne la sécurité alimentaire, y apporte sa contribution.
Se suffisant à elle-même, la Chine a également joué un rôle important pour aider les autres pays. En 2005, elle a cessé de recevoir l'aide céréalière venant de l'extérieur et est devenue le troisième pays donateur de céréales après les États-Unis et l'UE, dans le cadre de la coopération Sud-Sud édictée par la FAO (Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture). En Libye, un groupe d'experts chinois a montré l'exemple en diffusant des variétés hybrides de riz et des techniques de culture plus productives. La productivité du riz hybride représente 300 % du rendement des variétés locales dans ce pays. Au Sénégal, les experts agricoles chinois ont introduit des techniques de rendement élevé dans la culture des variétés de riz locales. La production par hectare est supérieure à 10 tonnes, un record là-bas. En Ouganda, des chercheurs chinois transmettent des variétés céréalières chinoises et les techniques de culture qui vont avec. La production par hectare atteint 6,27 tonnes, trois fois plus que les céréales locales. Le responsable chargé des recherches céréalières au ministère ougandais de l'Agriculture a déclaré : « La Chine a mis au point ces trois dernières décennies des techniques et des innovations agricoles qui s'adaptent à sa situation. Celles-ci favorisent aujourd'hui la transformation économique de l'Afrique. »
Fin juin 2014, la Chine a dépêché près de 1 000 experts agricoles dans 30 pays d'Afrique, d'Asie, du Pacifique sud et des Caraïbes, soit 60 % des personnels du programme de coopération Sud-Sud élaboré par la FAO. Les chercheurs chinois ont lancé plus de 1 000 projets agricoles variés, notamment des travaux agro-hydrauliques, de production céréalière, d'élevage, d'aquaculture, de tranformation des produits agricoles, etc. Ils ont formé plus de 100 000 personnes aux techniques modernes. La production de riz, de maïs, de fruits et de légumes a augmenté en moyenne de 30 à 60 %. La FAO et le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) ont attribué à la Chine un prix spécial pour sa contribution dans la coopération Sud-Sud.