On ne doit pas s'attendre à un "duel du siècle" entre les États-Unis et la Chine, a déclaré mardi l'ambassadeur de Chine en Belgique Qu Xing à l'occasion d'un séminaire organisé par l'Institut européen des relations internationales à Bruxelles.
"Je ne pense pas qu'il y aura de duel du siècle en Eurasie entre les États-Unis et la Chine", a-t-il déclaré, faisant part de son optimisme concernant l'avenir des relations sino- américaines.
"Du fait du développement technologique, les puissances émergentes et les puissances établies sont parfaitement capables d'arriver à un scénario gagnant-gagnant. Après tout, le marché mondial d'aujourd'hui, avec la mondialisation, les hautes technologies et l'interdépendance entre les différents pays, est bien différent de celui de la période coloniale d'il y a cent ans", a souligné l'ambassadeur chinois.
M. Qu a néanmoins fait remarquer l'existence de divergences entre les deux parties sur certaines questions internationales telles que celles relatives à l'Irak, la Libye et la Syrie.
"Les Américains pensent que la démocratie peut être introduite dans un pays en utilisant la force militaire, tandis que nous pensons que l'usage inconsidéré de la force contre d'autres pays crée plus de problèmes que de solutions", a-t-il fait remarquer.
Selon M. Qu, pour établir un nouveau type de relations entre les États-Unis et la Chine, il est nécessaire de maintenir les divergences sous contrôle.
Pour lui, les États-Unis doivent considérer la Chine "comme un pays ami" et seuls des efforts conjoints pourraient faire avancer le développement des relations sino-américaines.
Lors de ce séminaire, le chef-adjoint de la mission américaine en Belgique, Mark C. Storella, a déclaré que malgré les divergences, il se réjouissait à la perspective du développement des relations sino-américaines et considérait la "coopération" comme le mot clé pour l'avenir des relations bilatérales.