Des experts ont salué les remarques de Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, concernant les relations à travers le détroit de Taiwan et la réunification.
M. Xi a indiqué vendredi à une délégation venue de Taiwan que le développement pacifique à travers le détroit ne changerait pas et que les deux parties devaient renforcer la confiance et oeuvrer pour le renouveau du pays.
La clarification apportée par M. Xi concernant l'intention stratégique de la partie continentale, alors que les deux rives sont confrontées à de nouveaux défis, notamment la manifestation des étudiants taïwanais contre le pacte commercial, est particulièrement importante, a indiqué Zhu Songling, professeur à l'Université Beijing Union.
La ligne directrice de base pour le problème de Taiwan est la "réunification pacifique ; un pays, deux systèmes". Il s'agit également du meilleur moyen pour réaliser la réunification nationale, selon M. Xi.
Liu Guoshen, directeur d'un institut de recherche sur Taiwan auprès de l'Université de Xiamen, a expliqué que la partie continentale de la Chine adoptait une position ferme et une approche pragmatique, mettant la pression sur les sécessionnistes tout en laissant une marge de manoeuvre aux forces pragmatiques au sein du Parti démocrate progressiste.
La description par M. Xi d'une "connection spirituelle entre les deux parties" montre comment les deux rives doivent maintenir la compréhension et le respect mutuels, a ajouté M. Liu.
"Auparavant, nous mettions l'accent sur la nécessité pour la partie continentale de respecter la mentalité des Taïwanais. Aujourd'hui, Taiwan doit également comprendre les sentiments des 1,3 milliard d'habitants de la partie continentale", a précisé M. Liu.
Les relations entre la partie continentale et Taiwan se sont grippées après que le Kuomintang dirigé par Tchang Kaï-chek, vaincu durant la guerre civile, a fui à Taiwan en 1949. La position du Kuomintang envers la partie continentale est aujourd'hui considérée comme amicale, notamment depuis son retour au pouvoir en 2008.