La confession écrite d'un criminel de guerre japonais publiée mercredi a confirmé que les troupes japonaises avaient utilisé des bactéries de la typhoïde et du choléra sur des civils lors de leur invasion de la Chine.
La confession de Giichi Sumioka, qui a servi dans l'armée japonaise de 1939 à 1945, a été publiée sur le site Internet du Bureau national des Archives (BNA).
A la mi-février 1942, Sumioka et son peloton ont escorté dix chirurgiens militaires du dispensaire du quartier général du bataillon pour répandre des bactéries de la typhoïde et du choléra dans cinq à six villages de la province du Shanxi (nord), selon le document.
"Nous couvrions l'équipe médicale pendant qu'elle répandait des bactéries sur des bols, des baguettes, des couteaux de cuisine, des rouleaux à pâtisserie, des planches à hacher et des tables dans les maisons des villageois, ainsi que dans leurs cuves à l'eau potable et les rivières à proximité", avoue Sumioka dans sa confession en mai 1955.
Sumioka, né en 1917 à Osaka au Japon, a participé à l'invasion japonaise dans la province chinoise de l'Anhui (est) en 1939 et était stationné en Chine jusqu'à la défaite du Japon en 1945. Il avait ensuite trouvé refuge au Shanxi auprès des troupes d'un seigneur de guerre chinois nommé Yan Xishan après la capitulation du Japon en 1945. Il a été arrêté en avril 1948.
Il a aussi confessé avoir poignardé des captifs chinois à mort, utilisé des captifs comme cibles d'entraînement au tir, commis des viols et laissé ses subordonnés violer des femmes chinoises.
Depuis le 3 juillet, le Bureau national des Archives publie en ligne dans leur intégralité les confessions de 45 criminels de guerre japonais au rythme de une par jour durant 45 jours.
Cette initiative est une réponse au déni du Premier ministre japonais Shinzo Abe et des hommes politiques de la droite japonaise des crimes perpétrés en Chine durant la guerre.