Le criminel de guerre Kenjiro Funaki a avoué avoir incendié des villages, réduit des travailleurs en esclavage et utilisé des armes chimiques durant l'agression japonaise en Chine.
D'après un document publié mardi par le Bureau national des archives, ce criminel de guerre s'est rendu dans le nord-est de la Chine en décembre 1937 pour occuper le poste de commandant du 4e corps d'infanterie des gardes-frontières.
Il est devenu colonel et commandant du 375e régiment de la 137e division en juin 1945, avant d'être capturé par l'Armée soviétique le 15 août de la même année.
"Le commandant de la division a ordonné à plusieurs reprises à mon régiment de détruire des villages", selon la confession écrite de ce criminel de guerre.
En 1942, "notre bataillon n'a pas reçu de gaz toxique, mais a reçu des bombes rouges. Un officier du Département des armements du bataillon m'a expliqué que ces bombes rouges étaient en fait des armes à gaz toxique", a-t-il indiqué .
Il a également reconnu "avoir réduit en esclavage des résidents locaux".
La publication comprend des copies du manuscrit original en japonais, accompagnées de traductions en chinois et en anglais.
Le Bureau national des archives a commencé jeudi dernier à publier en ligne les textes intégraux des aveux de 45 criminels de guerre japonais, au rythme d'un par jour.
Cette initiative est une réponse à la négation par le Premier ministre japonais Shinzo Abe et d'hommes politiques de droite des crimes de guerre commis en Chine.
Près de 1.109 criminels de guerre japonais ont été maintenus en détention en Chine de 1950 à 1956, selon le bureau. Parmi eux, 1.017 coupables de délits mineurs n'ont pas été poursuivis en justice et ont été libérés en 1956, tandis que 45 ont été jugés par des tribunaux militaires sous la direction de la Cour populaire suprême cette même année.
Le bureau a ajouté être en train de trier les archives d'aveux de ces 1.017 coupables de délits mineurs pour les rendre également publiques.