La visite du président chinois Xi Jinping en Corée du Sud, qui vient de s'achever, a fait avancer les relations bilatérales et a contribué à la paix et la stabilité régionales, selon des analystes et observateurs.
La visite de M. Xi a permis d'approfondir la coopération entre les deux pays dans les domaines sécuritaire, économique et culturel, a affirmé Kim Han-kwon, directeur du Centre des études chinoises à l'Institut asiatique pour les études politiques en Corée du Sud.
"C'est un stimulus non seulement pour la confiance politique entre les dirigeants des deux pays, mais également pour l'amitié entre les deux peuples. Cela a insufflé une nouvelle vigueur au futur développement des relations entre la Corée du Sud et la Chine", a-t-il ajouté.
Le directeur a appelé les deux pays à maximiser leurs principaux intérêts communs, à mettre de côté leurs différends et à rechercher un terrain d'entente, considérant que leurs relations bilatérales ont atteint un sommet historique.
La visite du président Xi revêt une grande importance pour les relations bilatérales, notamment dans le domaine économique, a estimé Cha Jae-bok, chercheur à la Fondation sud-coréenne de l'histoire de l'Asie du Nord-Est.
Lors de la visite, les deux pays ont signé un accord pour mettre en place un service de compensation de renminbi (RMB) à Séoul et ont convenu de conclure leurs négociations sur un accord de libre-échange d'ici la fin de l'année.
Ces décisions permettront de promouvoir les marchés financiers sud-coréens et le processus d'intégration économique des pays asiatiques, a noté M. Cha.
Shin Seong-ho, vice-doyen du Bureau des affaires internationales de l'Université nationale de Séoul, a indiqué que le discours prononcé par M. Xi à son université, plutôt que de se concentrer uniquement sur les relations bilatérales, a donné une perspective élargie et en profondeur du développement de l'Asie et du monde.
Le plan est stratégique et orienté vers l'avenir, envoyant un message positif à l'auditoire, a ajouté M. Shin.
La visite du président chinois a renforcé la confiance du public sud-coréen dans le développement des relations entre les deux pays, a fait remarquer Ha Young-ae, professeure à l'université de Kyung Hee.
Cette dernière a exprimé sa volonté d'encourager ses étudiants à maintenir l'amitié entre la Corée du Sud et la Chine et à endosser la responsabilité du rajeunissement pacifique de l'Asie.
Jiro Honzawa, commentateur politique japonais, s'est dit convaincu que la visite du président Xi pourrait servir à contenir les forces de droite au Japon. L'approfondissement des relations sino-sud-coréennes pourrait contribuer à la sauvegarde de la paix et de la stabilité de la péninsule coréenne ainsi que de l'ensemble de l'Asie de l'Est, a-t-il ajouté.
Ces propos ont été réitérés par Qian Feng, vice-directeur du Quotidien asiatique en langue chinoise en Thaïlande. "Les deux chefs d'Etat ont atteint un consensus sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, qui a jeté les bases de la stabilité régionale", a-t-il dit.
De l'avis de l'analyste politique indonésien Bambang Suryouno, l'accord de libre-échange en cours de négociation entre la Chine et la Corée du Sud pourrait profiter aux nations d'Asie du Sud-Est.
Un tel document pourrait promouvoir la réalisation de l'intégration économique de l'Asie de l'Est. Si la Chine et la Corée du Sud se joignent à l'Indonésie et à d'autres pays de l'ASEAN, ils pourraient former des puissances économiques gigantesques, qui exerceraient une influence vitale sur l'économie mondiale, selon l'analyste indonésien.
Chheang Vannarith, chercheur principal à l'Institut cambodgien pour la coopération et la paix, a indiqué que la visite de M. Xi a élevé les liens sino-sud-coréens à un niveau supérieur.
La coopération sino-sud-coréenne en matière d'économie et de commerce consolidera la confiance mutuelle entre les deux pays, de manière à promouvoir la paix et le développement de l'ensemble de l'Asie de l'Est, a-t-il prévu.
Lors de sa visite d'Etat en Corée du Sud jeudi et vendredi, le président Xi a rencontré bon nombre de dirigeants et hommes politiques sud-coréens, et les deux pays ont confirmé plus de 90 programmes de coopération répartis dans 23 secteurs.