Dernière mise à jour à 08h55 le 03/03
Alors que le nombre de cas de choléra diminue chaque semaine dans les pays africains touchés, de fortes inondations provoquées par des pluies saisonnières et des cyclones tropicaux en Afrique australe augmentent le risque de propagation de la maladie et menacent de compromettre les efforts de lutte contre des épidémies, a averti jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le nombre de nouveaux cas de choléra est tombé à 2.880 au cours de la semaine qui s'est achevée le 26 février, soit une baisse de 37 % par rapport à la semaine précédente, au cours de laquelle 4.584 cas avaient été enregistrés. Le nombre de décès n'a quasiment pas changé, passant de 82 à 81 sur la même période. Douze pays africains signalent en ce moment des cas, l'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Zimbabwe étant les derniers pays à avoir signalé une épidémie de choléra, a indiqué le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique dans un communiqué.
En Afrique australe, ces épidémies de choléra surviennent au milieu de pluies saisonnières et de tempêtes tropicales qui ont provoqué de fortes inondations, notamment au Malawi, qui connaît la pire épidémie de choléra de son histoire, a averti l'OMS.
"Les pays ont intensifié leurs mesures de lutte contre le choléra et les premières indications sont prometteuses. Cependant, les fortes inondations et les phénomènes cycloniques qui sévissent dans certaines parties de l'Afrique australe risquent d'accélérer la propagation de la maladie", a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
"Nous renforçons notre soutien aux pays pour accroître leur capacité de détection des maladies, en fournissant du matériel médical et en améliorant leur état de préparation dans les localités à risque d'inondation", a-t-elle indiqué.
Dans le cadre de la riposte au choléra, l'OMS a déployé 80 experts dans les pays touchés. Au cours des deux derniers mois, l'organisation a aussi envoyé 455 tonnes de fournitures essentielles pour le traitement du choléra au Malawi et au Mozambique et pour soutenir la préparation au Burundi, au Ghana, au Kenya, en République démocratique du Congo et en Zambie.
Les épidémies de choléra en cours en Afrique sont exacerbées par des phénomènes climatiques extrêmes et par des conflits qui ont rendu les populations plus vulnérables. Ainsi, les personnes qui ont été contraintes de fuir leurs maisons à cause des conflits ou qui ont été appauvries par les phénomènes climatiques doivent faire face à des conditions de vie précaires.