Dernière mise à jour à 09h11 le 21/04
Avec la dégradation des facteurs climatiques, la Tunisie importe pas moins de la moitié de ses besoins céréaliers, a révélé mercredi l'Observatoire national de l'agriculture (ONAGRI). Ce taux devrait s'amplifier pour frôler la barre de 75% durant les années à venir.
Dans une note publiées par son département des céréales, l'ONAGRI a argumenté la hausse des importations des céréales avec l'allure ascendante des prix, de la demande des produits céréaliers en plus du repli du rendement des cultures céréalières.
Sur un total de 191 pays, la Tunisie occupe la 120e position sur le classement du rendement des grandes cultures céréalières. Ce faible rendement se relie directement aux conditions climatiques défavorables et perturbées, aux intrants, à des pratiques agricoles illégales et à la qualité médiocre des terres dans certaines régions du pays.
Par contre, une fort possible progression de la production nationale céréalière en Tunisie, "serait jouable une fois les besoins en engrais seraient remplis à des prix abordables et logiques (...) avec la donne mondiale actuelle, dans un contexte de pénurie mondiale d'approvisionnement en engrais, la flambée des prix énergétique a généré la réduction de la production dans nombreux pays d'Asie, d'Europe et d'Amérique du nord", a commenté l'ONAGRI.
A noter que la céréaliculture détient, en moyenne, 13% de la valeur ajoutée agricole et participe à 1,44% au PIB du pays. Cette filière constitue 42% de la superficie agricole utile, l'équivalent de 27% du total des exploitations agricoles de la Tunisie en 2019, d'après les derniers chiffres officiels de l'ONAGRI.