Dernière mise à jour à 09h07 le 10/02

Page d'accueil>>Afrique

Tunisie: Kaïs Saïed réitère son refus catégorique de toute ingérence extérieure dans les affaires de son pays

Xinhua | 10.02.2022 09h03

"Nous ne sommes pas un peuple sauvage (...) nous sommes bien conscients de nos objectifs et nous n'acceptons jamais de faire le bon élève face aux professeurs", a commenté mercredi le président tunisien, Kaïs Saïed, en réaction à des réactions émanant de certains pays occidentaux partenaires de la Tunisie concernant sa décision de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Dans une vidéo, diffusée dans la soirée de mercredi par la présidence tunisienne à l'issue de sa réunion avec Othman Jarandi, le ministre des Affaires étrangères, M. Saïed a fermement insisté sur la souveraineté de la décision nationale de son pays en manifestant son refus catégorique à toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie.

"Pas question d'accepter toute classification de la Tunisie qui fait de notre pays un bon élève obligé à appliquer les conditions dictées".

Et d'appuyer : "les pays étrangers seront également, dans l'obligation de faire très attention à leurs réactions par rapport aux affaires de la Tunisie (...) notre objectif principal est de mettre en place un Etat de droit, d'autant plus que la Tunisie est un pays souverain qui respecte les accords et les conventions internationales".

En réaction à plusieurs réactions de pays occidentaux et organisations mondiales, le président Saïed n'a pas mâché ses mots pour s'interroger quant à ce qu'il qualifie de "silence" de certains pays face à la disparition des bon nombre de fonds accordés à la Tunisie.

"Ils (faisant allusion aux pays et organisations mondiales ayant réagi à sa décision de dissoudre le CSM) sont au courant de tous les défaillances et les dépassements ainsi que les assassinats perpétrés en Tunisie, mais cela n'était, apparemment, pas source d'inquiétude pour eux".

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé mardi que son ministre Othman Jarandi avait reçu les ambassadeurs accrédités en Tunisie des pays du G7 en plus de la représentante du bureau du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l'Homme.

Au cours de la rencontre, des explications ont été données sur les motifs selon lesquels le président tunisien Kaïs Saïed avait pris sa décision de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Les chefs de missions diplomatiques des pays du G7, ainsi que la délégation de l'Union européenne et le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme ont fait part de leur préoccupation quant à la décision du président tunisien de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, rappellent des observateurs locaux.

(Rédacteurs :实习生2, Ying Xie)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :