Dernière mise à jour à 09h15 le 09/02
Le ministre algérien de l'Energie et des Mines Mohamed Arkab s'est entretenu mardi avec son homologue nigérian Timipre Sylva sur le gazoduc qui reliera le Nigeria, le Niger et l'Algérie et à destination de l'Europe, a indiqué un communiqué du ministère algérien.
Les discussions qui se sont déroulées en présence du PDG de la compagnie pétro-gazière nationale algérienne Sonatrach Toufik Hakkar ont porté sur le projet de gazoduc Nigeria-Niger-Algérie qui doit transporter le gaz nigérian vers l'Europe par les gazoducs maritimes algériens.
Le communiqué ajoute que les entretiens ont également porté sur les relations de coopération et de partenariat entre les deux pays, dans les domaines de l'énergie, qualifiées de "très bonnes, ainsi que des perspectives de leur renforcement".
Lors d'une précédente rencontre avec une délégation de l'Institut national d'études politiques et stratégiques du Nigeria, le ministre algérien de l'Énergie a indiqué que son pays accorde une attention particulière à la mise en œuvre "rapide" du projet de gazoduc transsaharien, qui vise à relier les gisements de gaz naturel au Nigeria avec l'Europe via le réseau de gazoducs algériens.
L'Algérie exporte du gaz vers l'Europe via trois gazoducs, à savoir (Enrico Mattei), qui relie l'Algérie et l'Italie via la Tunisie, et (Pedro Duran Farrell), qui relie l'Algérie et l'Espagne via le Maroc, et qui est désormais suspendu en raison de la rupture des relations et (Medgaz), qui transporte du gaz directement du port de Beni Saf dans l'ouest algérien au port espagnol d'Almeria par voie maritime.
Le ministre algérien a appelé le Nigeria à ratifier l'accord intergouvernemental relatif au projet, signé en 2009 à Abuja.
Il a souligné que son pays déploie des efforts inlassables pour développer les échanges énergétiques au niveau continental, dans le cadre de la stratégie de développement de l'Algérie, qui accorde une place privilégiée à l'énergie comme moteur de l'intégration continentale.
En 2019, l'Algérie et le Nigeria ont mis en place un groupe de travail conjoint pour étudier la mise en œuvre de ce vaste projet.
L'Algérie et le Nigeria se sont mis d'accord en 2009 pour achever le gazoduc transsaharien appelé Nigal, dont le coût était estimé à 12 milliards de dollars à l'époque, alors que les estimations actuelles s'élevaient à 20 milliards de dollars.