Dernière mise à jour à 09h15 le 08/02
"Je rassure tout le monde, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, que je n'ai aucune intention de s'ingérer dans le prérogatives du pouvoir judiciaire (...) j'ai n'ai osé faire recours à la décision de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature que par obligation de nécessité", a commenté le président tunisien Kaïs Saïed, à l'issue de son entretien lundi avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.
Dans une vidéo, publiée par la présidence de la République, M. Saïed a affirmé que son devoir et ses responsabilités "ont exigé de mettre fin à cette mascarade (...) je n'ai aucune intention de prendre les rênes de tous les pouvoirs".
Et d'insister que "nous recourons à cette alternative (allusion à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature) afin d'espérer pouvoir assainir le pays, un objectif qui ne sera faisable en l'absence d'une justice équitable".
"Tout mon souci porte sur la conception d'une Constitution qui coule directement de la volonté des Tunisiens, et non celle faite sur mesure", a dit M. Saïed.
D'après lui, d'autres défis sont, actuellement, d'une priorité absolue, notamment l'émergence de phénomènes comme le manque d'approvisionnement en certains produits de première consommation, outre la hausse du trafic de drogue et des défaillances dans les circuits de distribution à l'échelle nationale.
A noter que la décision de dissoudre le CSM (Conseil supérieur de la magistrature), annoncée par le président Saïed, tard dans la nuit de samedi à dimanche depuis le ministère de l'Intérieur, a suscité une grave polémique à l'intérieur du pays tout comme à l'étranger, où plusieurs partenaires de la Tunisie (à l'exemple de l'Union européenne) ont manifesté leur préoccupation à cet égard.