Dernière mise à jour à 11h25 le 23/03
Plusieurs centaines de milliers de manifestants algériens sont sortis pour le cinquième vendredi consécutif dans la rue pour revendiquer encore une fois le départ du système politique au pouvoir dans le pays.
Avant cette manifestation, le pouvoir avait lancé une série de mesures appelant l'opposition, les associations, les syndicats autonomes et les personnalités nationales à participer aux consultations en vue de former un nouveau gouvernement pour assurer la transition, via l'organisation d'une conférence nationale.
Des appels n'ont jusqu'à maintenant pas eu l'effet escompté, puisque les potentiels candidats ne se bousculent pas au portillon. Les personnes morales ou physiques approchées par le pouvoir pour former un gouvernement de technocrates ont préféré suivre le mot d'ordre de la population qui consiste à dire que "la transition ne peut nullement être conduite par les personnes qui ont géré le pays depuis des décennies".
Durant la semaine, même les deux partis au pouvoir en Algérie, à savoir le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), ont également exprimé leur soutien aux revendications de la population en vue d'un changement "radical" du système politique dans le pays.
Sous la pression de la rue, le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait renoncé le 11 mars dernier à briguer un cinquième mandat, tout en annonçant une série de mesures concernant le report de l'élection présidentielle prévue le 18 avril 2019 et la nomination d'un nouveau Premier ministre, chargé de former l'exécutif. Il semble cependant que ces annonces n'arrivent pas à convaincre les manifestants qui ont bravé le froid et la pluie pour faire valoir pacifiquement leurs revendications.