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L'Italie cherche à jouer un rôle actif dans l'ICR, selon un sous-secrétaire d'Etat aux A.E.

Xinhua | 23.03.2019 09h48

Les relations entre l'Italie et la Chine revêtent une importance fondamentale et l'adhésion à l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) est importante pour ce pays européen, a déclaré Manlio Di Stefano, sous-secrétaire d'Etat italien aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale.

"Les relations avec un grand pays peuplé comme la Chine sont fondamentales et stratégiques", a déclaré le haut diplomate italien lors d'une interview téléphonique à Xinhua.

"Il y a un sentiment positif autour de la visite du président chinois Xi Jinping en Italie", a commenté M. Di Stefano sur la visite d'Etat de M. Xi, qui a débuté jeudi et qui est la première du genre en dix ans.

Au cours de cette visite, les deux pays renforceront leur coopération pratique dans divers domaines notamment dans le cadre de l'ICR, a annoncé plus tôt le ministère chinois des Affaires étrangères, alors qu'on s'attend à ce que les deux parties signent un protocole d'accord sur la coopération en la matière.

"Il est évident que l'Italie est un terminal naturel en Europe pour l'Initiative la Ceinture et la Route", a déclaré M. Di Stefano, ajoutant que la signature du protocole d'accord constituait un pas en avant dans les accords économiques et "soulignait notre intention de s'associer à une grande initiative concernant les infrastructures".

"L'Initiative la Ceinture et la Route se développe jour après jour", a-t-il indiqué. "Nous essayons d'en faire partie de manière active ; il sera alors important pour nous de la rejoindre afin de prendre part au processus de décision."

Parmi les secteurs clés de l'économie italienne qui bénéficieront de l'ICR, a-t-il ajouté, figurent ceux "liés à la haute technologie et à la haute spécialisation, dans lesquels nous sommes un chef de file", ainsi que "le secteur des infrastructures et sa chaîne d'approvisionnement, qui sont une autre priorité pour nous".

"De cette manière, nous pouvons ouvrir la voie au vaste marché chinois pour nos PME (petites et moyennes entreprises) hautement spécialisées", a noté le diplomate italien.

Qualifiant l'Italie de "port d'escale européen" dans le cadre de l'ICR, M. Di Stefano a déclaré qu'il serait important de parvenir à un accord mutuellement bénéfique en introduisant certaines innovations, telles que le concept d'ouverture bilatérale des douanes afin de permettre à davantage de produits italiens d'entrer en Chine.

Le responsable italien a fait remarquer qu'il existait dans l'Union européenne (UE) "un intérêt général" et "quelques doutes" sur l'ICR, mais il a estimé que "le rôle que l'Europe veut jouer en tant qu'acteur fort du monde pourrait éviter toute crainte."

"Si nous prenons part à cette initiative ensemble en tant qu'Europe unie, nous pourrons participer au processus de décision et en tirer profit", a-t-il souligné.

"Il est intéressant de voir comment tous les pays membres de l'UE participent, en quelque sorte, à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), qui constitue la base des projets d'infrastructures de l'Initiative la Ceinture et la Route", a-t-il relevé.

Sur les préoccupations venues d'outre-Atlantique, le sous-secrétaire italien a estimé que les Etats-Unis ne devraient pas avoir peur.

"Etre membres fondateurs de l'UE et partenaires de Washington ne signifie pas éviter des opportunités stratégiques pour nos entreprises", a-t-il déclaré, ajoutant : "Un bon allié devrait comprendre cela".

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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