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Centrafrique : des ex-combattants demandent aux autorités de reprendre leurs armes

Xinhua | 28.11.2017 08h46

Des ex-rebelles de la Séléka ayant longtemps annexé un des trois camps militaires dans la capitale centrafricaine ont préféré restituer les armes et explosifs en leur possession, a appris Xinhua lundi auprès des intéressés.

Le ministère centrafricain de la Défense nationale a lancé début novembre une opération de déguerpissement des ex-combattants de trois camps militaires à Bangui (RDOT, BSS et Béal). Dans le cadre de cette opération, aucune disposition n'existe pour la collecte des armes, contrairement au projet pilote Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR), lancé en août dernier par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, prévoyant le désarmement des ex-combattants avant qu'ils reprennent la vie civile.

Ainsi, des ex-Séléka du camps RDOT se sont fermement opposés à ce plan gouvernemental visant à remettre à chacun d'eux la somme dite "d'accompagnement de déguerpissement" d'un montant de 100.000 francs CFA (181 dollars), sans toutefois récupérer les arsenaux militaires en leur possession.

Parmi les trois camps d'ex-combattants, les ex-rebelles du camp BSS ont reçu chacun la prime de déguerpissement, ceux des autres camps avaient été mis en veilleuse. Déjà, des ex-militants du camp Béal ont menacé les autorités centrafricaines de perturber les festivités s'ils n'auront toujours pas reçu leur prime de déguerpissement d'ici là.

La prolifération des armes étant un risque majeure à la situation sécuritaire déjà pessimiste en Centrafrique ces dernières années, mi-novembre, un grenade lancée dans un concert avait endeuillé la capitale Bangui avec un bilan d'au moins 4 morts et une vingtaine de blessés.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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