Dernière mise à jour à 09h56 le 24/10
Les diplomates occidentaux ont regretté lundi le retrait du leader d'opposition kenyan, Raila Odinga, et de son colistier des nouvelles élections présidentielles prévues jeudi et les ont exhortés à revenir sur leur décision de boycotter l'exercice.
Les diplomates américain, britannique, allemand, norvégien et danois, entre autres, ont fait savoir que bien qu'ils respectent la décision de M. Odinga de ne pas participer aux nouvelles élections, ils ne la regrettent pas moins.
"Nous participons à des efforts pour trouver un moyen qui les encouragera à revenir (dans la course), et continuons à espérer qu'ils le feront à la lumière des progrès réalisés au niveau de l'IEBC et de notre engagement vis-à-vis du processus électoral démocratique", ont expliqué les diplomates dans un communiqué conjoint publié lors d'une conférence de presse à Nairobi.
"La nouvelle élection doit être organisée en accord avec la Constitution et la décision de justice, mais il est crucial qu'elle soit crédible et soit organisée dans un environnement compétitif, pacifique et participatif", ont souligné les représentants.
M. Odinga a annoncé qu'il ne participerait pas aux nouvelles élections prévues jeudi, affirmant que la commission électorale n'a pas répondu aux demandes de réformes de l'opposition et de démission des officiels qu'il accuse d'avoir truqué les précédentes élections.
Le président de l'IEBC, Wafula Chebukati, a signalé la semaine dernière qu'il ne pouvait pas garantir un vote crédible dans le calendrier imparti.
Sa déclaration intervenait quelques heures après le départ de la commissaire de l'IEBC, qui ne voulait pas faire partie d'une mascarade.
D'après les analystes, le risque de violents affrontements entre les partisans des deux principaux partis, ou entre les forces de sécurité et les groupes qui veulent bloquer le vote, est élevé avant les élections.
Les diplomates ont également appelé le président Uhuru Kenyatta à ne pas signer en lois les amendements des lois électorales car cette décision détériorerait, selon eux, l'impasse politique actuelle.
Ils ont condamné les attaques contre les officiels de l'IEBC, ajoutant que les hommes politiques ne devraient pas recourir aux violences ou autres actes d'intimidation contre les institutions.