Dernière mise à jour à 09h56 le 24/10
L'Union pour la nation congolaise (UNC), un grand parti de l'opposition, a décidé lundi de quitter le gouvernement de coalition dirigé par le Premier Ministre Bruno Tshibala, vu l'impossibilité d'organisation les élections à la fin de cette année, en République démocratique du Congo (RDC).
Vital Kamerhe, président de l'UNC, dit protester notamment contre le non-respect de l'accord du 31 décembre, et la déclaration du président de la commission électorale, Corneille Nangaa, annonçant les élections seulement 504 jours après la fin de l'opération d'enrôlement des électeurs.
"Notre présence au gouvernement avait une seule motivation, l'organisation des élections en décembre 2017 conformément à l'accord du 31 décembre, mais avec l'annonce de 504 jours par le président de la CENI, on s'éloigne de cet objectif", a déclaré le président de l'UNC, devant la presse lundi à Kinshasa.
Par cette décision, l'UNC a décidé de retirer ses membres des institutions de la transition, dont la sortie immédiate de son candidat ministre d'Etat en charge du budget, Pierre Kangudia.
Depuis l'annonce la semaine dernière du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Corneille Nangaa, d'organiser les élections dans un délai de 504 jours après la fin de l'enrôlement des électeurs, plusieurs partis de l'opposition et de la société civile ont dénoncé une mauvaise volonté de vouloir retarder les scrutins, en faveur du pouvoir en place.
La RDC traverse une période des crises engendrées depuis l'année dernière suite à l'absence des élections alors que l'actuel président Joseph Kabila est arrivé à la fin de son deuxième et dernier mandat. L'ONU et l'Union africaine mais aussi les organisations de la région ont appelé le gouvernement et la classe politique à trouver une solution pacifique à la crise.