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Niger : transfert de compétences dans les domaines prioritaires aux collectivités territoriales

Xinhua | 08.09.2017 08h40

Le gouvernement nigérien a procédé mercredi au lancement officiel du processus des transferts effectifs de compétences et de ressources dans certains domaines prioritaires de l'Etat aux collectivités territoriales.

Pour le Premier ministre Brigi Rafini qui a remis les actes de notification aux élus et aux représentants territoriaux de l'Etat, au cours d'une importante cérémonie à Niamey, c'est une preuve supplémentaire du ferme engagement de l'Etat dans sa volonté d'une responsabilisation soutenue des collectivités territoriales.

Il concerne dans un premier temps quatre secteurs sociaux de base que sont la santé, l'éducation, l'hydraulique et l'environnement.

La réalisation de cette étape traduit la volonté des autorités nigériennes d'accorder toute son importance à la décentralisation, entamée en 1955, "qui apparaît à nos yeux comme l'un des meilleurs leviers d'un développement harmonieux du pays", a indiqué Brigi Rafini.

"Cependant, si le transfert des compétences et des ressources est une importante étape déjà franchie, l'appropriation et l'exercice effectif de ces compétences et ressources transférées, en est une autre, beaucoup plus exaltante, mais aussi plus exigeante, car elle met à l'épreuve toute la responsabilité des élus locaux et des représentants territoriaux de l'Etat sur lesquels repose désormais le succès", a-t-il souligné.

Il a rappelé toutes les actions menées par le gouvernement avec le concours des partenaires pour assurer la réussite de la décentralisation au Niger.

C'est notamment la création d'un Centre de Formation en Gestion des Collectivités à l'Ecole Nationale d'Administration pour le renforcement des capacités au profit des personnels des collectivités territoriales et d'autres acteurs de la décentralisation, l'appui aux collectivités territoriales à travers la réalisation de nombreuses infrastructures, notamment les constructions ou réhabilitations de bâtiments équipés, abritant les sièges des conseils, les constructions de classes, de centres de santé intégré (CSI), de marchés de bétails, de marchés hebdomadaires.

En outre, il a été mis en place un dispositif d'accompagnement financier de ces collectivités territoriales, à travers d'une part l'adoption de textes régissant le transfert des ressources financières et le contrôle budgétaire, et d'autre part la création d'une Agence Nationale de Financement des Collectivités Territoriales (ANFICT).

Il a également rassuré les élus locaux du soutien indéfectible du gouvernement pour les accompagner davantage dans la conduite de cette réforme.

"Vous êtes plus que jamais investis d'une mission de service public et de développement au niveau local ; vous devez par conséquent la réussir et mériter ainsi toute la confiance que les populations ont bien voulu vous accorder", leur a signifié Brigi Rafini.

Peu après, le président Mahamadou Issoufou a rencontré au palais présidentiel les acteurs majeurs du processus de la décentralisation au Niger (gouverneurs des régions, présidents des conseils régionaux, maires, chefs traditionnels), pour leur transmettre davantage sur la nouvelle responsabilité que les élus locaux sont désormais appelés à assumer.

"Nous serons très vigilants sur la manière dont les collectivités vont être gérées à l'avenir au regard de l'expérience passée", a-t-il averti.

Le Niger, l'un des plus vastes pays d'Afrique, avec une superficie de 1.267.000 km2, compte huit régions administratives et 267 communes.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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