Dernière mise à jour à 08h41 le 10/08
Le président Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, a défendu mercredi, dans une interview à la télévision nationale malienne son projet contesté de révision constitutionnelle en affirmant qu'il "participe à la recherche de la paix".
Il a justifié ce projet de révision par la nécessité de se mettre à jour par rapport aux dispositions de l'UEMOA (avec la création d'une Cour des comptes) et par la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation nationale.
"Quant à la création prévue du Sénat, elle a pour finalité la représentation de certaines couches et catégories sociales dont le concours s'est avéré utile dans la médiation intercommunautaires", a souligné M. Kéita.
Il s'est déclaré surpris que certains opposants veuillent remettre en cause cette révision, faisant allusion aux manifestations organisées ces dernières semaines pour demander l'annulation pure et simple du référendum constitutionnel.
Pour le président malien, dire qu'il ne peut y avoir de révision constitutionnelle est "séditieux", "n'est pas républicain" et est "antinational".
Il a averti les contestaires que "le devoir de l'Etat est de garantir les droits des citoyens de la République, y compris celui de vote. Et nul ne peut s'opposer à l'exercice de ce droit sans violer la loi".
Pour sa part, la Plateforme "Antè A Banna ! Touche pas à ma constitution", la principale coalition opposée au projet présidentiel, a soutenu lundi qu'au regard de "la détérioration de la situation sécuritaire et de l'absence de l'État dans plusieurs circonscriptions administratives du pays dont la région de Kidal, engager une révision constitutionnelle, c'est violer la Constitution de 1992".