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Djibouti : ouverture d'une conférence sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

Xinhua | 25.07.2017 09h14

Une conférence sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) s'est ouverte lundi dans la capitale djiboutienne.

Organisé par la Banque Centrale de Djibouti (BCD) en étroite collaboration avec le Marché commun d'Afrique orientale et australe (COMESA) et l'Union européenne, cet atelier de deux jours intervient à un moment où le secteur financier djiboutien, et notamment bancaire, connaît une réelle expansion.

Lors de ces assises, les participants seront sensibilisés sur les exigences d'une meilleure maîtrise et prévention des risques déstabilisateurs de l'économie en général et du secteur financier en particulier qui sont inhérents au blanchissement d'argent et au financement du terrorisme. Deux fléaux de l'ère moderne qui nécessitent des ripostes appropriées à tous les niveaux.

Les participants recevront par ailleurs une connaissance très précise des obligations juridiques et réglementaires en matière de LBC/FT et des moyens disponibles pour prévenir et dissuader l'utilisation du système financier à des fins criminelles.

Cette conférence qui se veut être une plateforme de sensibilisation de tous les acteurs économiques locaux concernés par les menaces de ces activités criminelles transnationales sur le système financier national, régional et international, sera également l'occasion de faire le point sur les réalisations de Djibouti dans ce domaine, avec notamment une présentation des activités et des modalités de fonctionnement du service de renseignement financier de la BCD en charge de ces questions au niveau de Djibouti.

"Ces phénomènes sont mondiaux. Aucun pays, aussi petit ou aussi grand soit-il, n'est à l'abri. C'est pourquoi, des réponses appropriées doivent être mises en place au niveau de chaque pays. Mais celles-ci seraient vaines, inefficaces, et totalement vouées à l'échec si elles ne sont pas prises de manière concertée et coordonnée à l'échelle régionale et internationale", a déclaré dans une allocution effectuée à cette occasion le gouverneur de la BCD, Ahmed Osman Ali.

Il a rappelé également qu'en dépit du renforcement de l'arsenal juridique et règlementaire de son pays, les criminels seraient en constante recherche d'éventuelles défaillances des dispositifs mis en place. "Aussi la réponse la plus efficace est celle qui arrive à combiner les mécanismes de prévention, de dissuasion et de répression, assorties de lourdes peines infligées aux contrevenants", a-t-il précisé.

Pour M. Ali, il s'agit là surtout "d'un défi majeur que les pouvoirs publics djiboutiens, le secrétariat général du COMESA, et les acteurs de la communauté internationale, notamment l'UE, doivent relever de concert".

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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