Dernière mise à jour à 09h05 le 17/07
Les campagnes présidentielles du Rwanda ont débuté officiellement vendredi. Les trois candidats sont le président en exercice Paul Kagame, Frank Habineza du Parti vert démocratique du Rwanda (DGPR), et Philipe Mpayimana, candidat indépendant.
Selon la Commission électorale nationale (NEC), les campagnes se termineront le 3 août, un jour avant le jour du scrutin.
M. Habineza a lancé sa campagne présidentielle vendredi dans le district de Rusizi, dans l'ouest du Rwanda. Il y a onze partis politiques au Rwanda. Outre le parti au pouvoir, huit partis d'opposition ont soutenu M. Kagame lors des élections de cette année, selon M. Kagame lors d'un rassemblement de campagne.
Le président rwandais a remporté des victoires écrasantes lors des deux dernières élections présidentielles de 2003 et 2010 en remportant respectivement 95% et 93% du total des voix.
Quand M. Habineza est arrivé sur le lieu de la campagne dans le district, il a été accueilli par des centaines de partisans qui chantaient des chansons du DGPR.
M. Habineza, né en 1977 en Ouganda et retourné au Rwanda après le génocide de 1994, a réussi à attirer l'attention des partisans qui sont venus écouter son manifeste.
La DGPR met l'accent sur l'éradication de la pauvreté, les taxes foncières, la création d'emplois pour les jeunes, la réduction du chômage, l'établissement d'un conseil de sécurité national et l'amélioration d'un meilleur modèle de relations entre les civils et l'armée, la promotion de la croissance économique sans dégradation de l'environnement, en défendant le respect de toutes les libertés fondamentales inscrites dans la Constitution.
"Nous allons mettre fin à la pénurie de nourriture et à la faim dans le pays en considérant la participation des citoyens". M. Habineza a ainsi expliqué le manifeste à la presse et aux partisans lors du rassemblement.
"Je m'assurerai que sous le gouvernement de mon parti, nous atteindrons ce que le RPF (le Front patriotique rwandais, parti au pouvoir) n'a pas réussi à atteindre", a-t-il déclaré.
"Nous offrons un abri pour les soldats et fournissons des établissements de santé autour de ces maisons".
Après le premier arrêt de sa campagne à Rusizi, M. Habineza est allé samedi dans le district de Nyamasheke, dans l'ouest du Rwanda, pour le deuxième jour de son rassemblement.
À son arrivée, avec sa femme Judith Kabarira et ses membres du parti, il a été accueilli par ses partisans en chantant son nom et son manifeste. Aime Fabien Kamali, maire du district de Nyamasheke, dans ses remarques d'accueil, a rappelé au DGPR le respect des règles de campagne, comme l'a indiqué la NEC.
"Nous sommes ravis de vous accueillir dans le district. Dans la démocratie, plusieurs partis sont reconnus et le DGPR est légalisé sur le sol rwandais", a ajouté M. Kamali.
Malgré le faible taux de participation au rassemblement, M. Habineza est convaincu qu'il va gagner les élections. "Les gens connaissent le DGPR, qui est dans le cœur des gens", a-t-il dit.
Il a déclaré qu'il s'occupera du conflit de longue date entre le Rwanda et des pays comme la République démocratique du Congo, le Burundi et la France.
"Je suis prêt à participer à des pourparlers. La France était autrefois notre bon ami et nous avions de bonnes relations diplomatiques que je restaurerai une fois élu", a-t-il promis.
"Je vais m'assurer que nous vivons harmonieusement avec la France et les pays voisins, et ce que les autres appellent des ennemis pour le pays, nous les considérons comme des Rwandais et nous sommes prêts à engager des discussions quotidiennes", a-t-il expliqué dans sa politique étrangère.
Il a également indiqué qu'il réduirait la TVA de 18% à 15%.
Rose Musanabera, 32 ans, originaire du district de Nyamasheke, a déclaré à Xinhua que M. Habineza avait un bon manifeste, mais elle attendra que d'autres candidats présentent également leurs candidatures pour décider pour qui voter. Pascal Rugira, 28 ans, a noté que les politiques de M. Habineza peuvent renforcer le bien-être social de tous les Rwandais.
Mais un autre participant, Vedaste Nsengiyumva, critique le manifeste du DGPR, disant que le gouvernement ne peut obtenir de l'argent pour développer les pays et payer les travailleurs sans imposer les citoyens sur les terres et d'autres activités économiques.