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Les rebelles sud-soudanais qualifient la démilitarisation de Juba de cruciale pour la relance de l'accord de paix

Xinhua | 08.07.2017 11h04

Les rebelles sud-soudanais (ALPS-IO) ont appelé vendredi à une démilitarisation complète de Juba pour aider à relancer l'accord de paix au point mort.

Les rebelles ont insisté que sans une démilitarisation complète de la capitale sud-soudanaise, ils ne prendront pas sérieusement compte des récents efforts de relance de la paix par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) de l'Afrique de l'Est.

Le porte-parole adjoint de l'ALPS-IO, Lam Paul Gabriel, a affirmé à Xinhua qu'à moins que les soldats du gouvernement ne se déplacent à 25 km de Juba dans le cadre de l'accord de paix de 2015, ils ne feront pas partie de la nouvelle approche pour mettre fin à la violence dans la plus jeune nation du monde.

"Nous allons commencer là où nous avions arrêté notre combat en juillet 2016. Cela signifie que nous devons être à Juba et continuer avec la mise en œuvre de l'accord. Cependant, cette fois-ci, nous souhaiterions que toutes les conditions préalables au déploiement des forces de l'ALPS-IO de Juba soient d'abord remplies par le gouvernement de Juba telles que la démilitarisation de Juba et le déplacement des soldats du gouvernement à 25 km de Juba", a-t-il déclaré.

M. Gabriel a ajouté que la même chose s'appliquera à leurs forces et que c'est le seul moyen d'éviter une répétition du conflit de juillet 2016.

"C'est pour empêcher le gouvernement de penser à faire ce qu'ils ont fait en juillet de l'année dernière à Juba", a-t-il expliqué.

L'ALPS-IO exigeait également que la région aide à libérer leur chef et ancien premier vice-président, Riek Machar, de l'exil forcé en Afrique du Sud.

Il a également déclaré que les récents efforts échoués du dialogue national pour rencontrer M. Machar en Afrique du Sud étaient attendus depuis longtemps, car ils considèrent l'initiative de dialogue national du président Salva Kiir comme sans conséquence pour mettre fin aux plus de trois années de violence.

Par ailleurs, l'armée sud-soudanaise (ALPS) a indiqué récemment qu'elle continuerait à lutter contre les rebelles dans le but de les chasser de leurs bases après que les deux parties ont échangé des accusations de recrutement dans les camps de réfugiés dans le nord de l'Ouganda près de la région de Kajo-Keji au Soudan du Sud où les combats intermittents se poursuivent.

"Si on prête pas attention aux rebelles, ils deviendront une menace pour la sécurité des pays voisins", a averti le porte-parole principal de l'APLS, Santo Chol.

Le Soudan du Sud est entré dans la violence en décembre 2013 après un conflit politique entre le président Kiir et son ancien vice-président Machar qui a mené à des combats opposant pour la plupart les soldats ethniques Dinka fidèles à M. Kiir contre le groupe ethnique Nuer de M. Machar.

L'accord de paix de 2015 visant à mettre fin à la violence a de nouveau été violé en juillet 2016 lorsque les factions rivales ont repris les combats dans la capitale, forçant M. Machar à fuir en exil.

Le conflit a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et a déplacé des millions d'autres qui se sont réfugiés dans les pays voisins.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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