Dernière mise à jour à 15h43 le 12/03
Le dialogue politique voulu par le chef de l'Etat gabonais au lendemain de sa réélection contestée s'ouvrira le 28 mars prochain à Libreville, selon un communiqué du conseil des ministres publié samedi dans la capitale.
Selon un décret publié par le gouvernement, le dialogue vise la réforme des institutions et la consolidation de l'Etat de droit démocratique, la reforme électorales, la modernisation de la vie publique et la consolidation de l'Etat de droit. Le texte ne précise par la durée des travaux de ce dialogue censé réconcilier les Gabonais profondément divisés après l'élection présidentielle du 27 août remportée par Ali Bongo mais dont son principal challenger Jean Ping revendique aussi la victoire.
Au lendemain de sa réelection en août 2016, le président Ali Bongo Ondimba avait souhaité convoquer ce dialogue pour régler certaines questions à l'origine des vives contestations électorales. Il avait notamment évoqué la révision de la constitution pour limiter le nombre de mandats présidentiels. Actuellement, le président de la République est élu pour un mandat de 7 ans renouvelable et il est rééligible.
Ali Bongo Ondimba a également suggéré la réforme de la commission électorale et procéder à un nouveau découpage électorale.
Le principal opposant gabonais, Jean Ping et tous ses soutiens ont clairement indiqué qu'ils ne participeront pas à ce dialogue. Ils considèrent Ali Bongo Ondimba comme un président illégitime pour avoir, selon eux, triché lors de la dernière élection présidentielle du 27 août 2016. Le scrutin a été remporté, selon eux, par Jean Ping.