Dernière mise à jour à 09h45 le 04/02
Vendredi, le Soudan du Sud a déclaré que le prochain dialogue national était ouvert à tous les groupes d'opposition, y compris au leader rebelle Riek Machar en exil, à condition que les violences soient dénoncées.
Le porte-parole du président Salva Kiir, Ateny Wek Ateny, a assuré que malgré les récents appels lancés par les principaux garants de la paix regroupés sous la "Troïka" pour rendre le processus inclusif, les différentes factions d'opposition armées combattant pour renverser le gouvernement devraient d'abord abandonner la rébellion pour privilégier le dialogue.
"En appelant au dialogue national, le président veut dire toute l'opposition... M. Machar fait partie du dialogue s'il dénonce les violences", a-t-il déclaré à Xinhua.
M. Ateny a ajouté que le ministère des Finances a reçu l'ordre de préparer l'argent pour l'organisation du dialogue.
En décembre, le président Kiir a initié le dialogue national pour tenter de mettre fin à plus de trois ans de combats dans le plus jeune Etat du monde, et réconcilier les différentes factions en conflit après la reprise des combats en juillet dernier qui a mis à mal l'accord de paix.
M. Machar, désormais en exil en Afrique du Sud, a été remplacé à la fonction de premier vice-président par son ancien négociateur en chef, Taban Deng Gai, qui est à la tête d'une faction séparatiste du SPLA-In-Opposition au sein du gouvernement d'unité transitionnel à Juba.
Mais Majak D'Agoot, membre de l'opposition, a demandé que l'ensemble de l'organisation du dialogue soit revu pour le rendre impartial.
"Même si nous avons bien accueilli l'appel en faveur du dialogue national prévu également dans l'ARCSS (accord de paix), la version du dialogue de M. Kiir est biaisée car il en est le patron. Il a également nommé unilatéralement des organisateurs, un comité permanent et un secrétariat sans consulter les acteurs concernés", a répondu M. Agoot à Xinhua dans une interview.
En janvier, le Royaume-Uni, la Norvège et les Etats-Unis ont promis de soutenir le dialogue à condition qu'il inclue toutes les forces d'opposition.
Le Soudan du Sud rencontre actuellement des difficultés économiques et affiche une hyperinflation car sa production de pétrole, affectée par les conflits, est passée de plus de 350.000 barils par jour à moins de 130.000 barils.