Dernière mise à jour à 08h35 le 13/01
Jeudi, l'Armée du Soudan du Sud (SPLA) a annoncé avoir saisi plus de 1.200 types différents d'armes sur des civils, au cours d'opérations de recherche qui ont duré plus de deux semaines dans la capitale Juba, a annoncé son porte-parole.
Le porte-parole de la SPLA, le colonel Santo Domic Chol, a déclaré aux journalistes à Juba que les armes saisies appartiennent à différentes unités des services de sécurité et à de hauts dignitaires.
"A ce jour, plus de 1.200 pièces d'armes différentes et équipements assortis ont été retrouvés à Juba. Mais, après enquête, la plupart des armes appartiennent aux unités de différentes forces organisées et certaines appartiennent légalement à des citoyens de haut rang comme des députés, des hommes d'affaires et des officiers et hommes politiques à la retraite", a-t-il expliqué dans un communiqué publié à Juba.
Il a révélé que 400 armes retrouvées sont illégales et sont actuellement mis sous scellés.
Le Soudan du Sud a été classé par l'ONU parmi les pays où l'on observe une prolifération élevée de petites armes dans la population civile, qui a par ailleurs alimenté le conflit dans le pays.
Le conflit qui dure maintenant depuis plus de trois ans se caractérise par des viols, des enlèvements, des attaques contre le bétail et des assassinats.
"Des opération similaires sont lancées dans tous les Etats. Mais l'emphase est mise sur Juba, car la capitale a enregistré de nombreux incidents lors des grandes fêtes", a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le colonel Chol a également nié le fait que des rebelles de la SPLA-in opposition (SPLA-IO) ont pris le contrôle la semaine dernière de la ville frontalière de Morobo, à environ 120 km au sud-ouest de la capitale.
"Le 4 janvier, des rebelles ont attaqué notre position à Morobo et nous nous sommes retirés immédiatement. Cela leur (SPLA-IO) a montré que la SPLA n'a pas les moyens de combattre et par conséquent, la SPLA a été attaquée par les rebelles. La SPLA a a délogé les assaillants et a tué, pour se défendre, 41 soldats rebelles et saisi 17 AKM et 3 PKM", a-t-il poursuivi.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, après que le président Salva Kiir a accusé son adjoint déchu, Riek Machar, d'avoir fomenté un coup d'Etat. M. Machar a nié ces accusation mais a ensuite mobilisé une force rebelle.
Un accord de paix signé en août 2015 a conduit à la formation d'un gouvernement d'unité transitionnel en avril dernier, mais a échoué suite aux combats de juillet 2016.
Depuis décembre 2013, des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont été tués, plus de deux millions déplacés et 4,6 millions laissés dans une insécurité alimentaire grave.