Dernière mise à jour à 09h02 le 11/10
Alors que la Semaine de l'Afrique se déroule du 10 au 14 octobre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, ont salué lundi les progrès réalisés par le continent ces dernières années, notant en particulier une amélioration de la gouvernance malgré des faiblesses toujours visibles.
"Je salue les progrès que l'Afrique a réalisés ces dernières années", a dit M. Ban lors de la séance inaugurale de haut niveau intitulée "Renforcer les partenariats au bénéfice du développement durable et inclusif, de la bonne gouvernance, de la paix et de la stabilité en Afrique", selon un communiqué de l'ONU.
"Les pays africains ont accéléré la croissance et observé une augmentation du revenu par habitant. Les réformes ont accru l'attrait de la région pour les entreprises. Le continent a également fait des progrès notables en augmentant l'accès à l'éducation primaire, en faisant la promotion de l'égalité des sexes, en réduisant la mortalité infantile et en faisant reculer le paludisme", a-t-il ajouté.
Le chef de l'ONU s'est félicité que 14 Etats africains aient déjà ratifié l'Accord de Paris sur le changement climatique. "Les pays africains ont peu fait pour contribuer au changement climatique, mais seront parmi les plus touchés", a-t-il noté.
Selon Ban Ki-moon, "les systèmes de gouvernance en Afrique se sont également améliorés", "bien que des faiblesses soient encore visibles".
"Alors qu'un grand nombre de pays africains ont organisé des élections multipartites régulièrement, trop souvent leur crédibilité a été mise en doute, poussant des pays au bord du conflit", a-t-il souligné. "Nous avons également vu d'autres efforts visant à saper les pratiques démocratiques, y compris par les dirigeants eux-mêmes en prenant des mesures douteuses pour rester au pouvoir au-delà des limites inscrites dans la Constitution".
Selon le chef de l'ONU, la communauté internationale doit soutenir les pays africains pour améliorer la bonne gouvernance et la conduite des élections et pour veiller à ce que la société civile soit libre de jouer son rôle vital.
Alors que la Semaine de l'Afrique 2016 se tient dans le contexte de la première année de mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 de l'ONU et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, le secrétaire général a estimé qu'il était crucial pour les gouvernements africains d'aligner leurs plans de développement sur ces deux programmes. "Les parlements, le secteur privé, la société civile, les femmes et les organisations de jeunesse, les syndicats, les philanthropes et d'autres acteurs ont un rôle crucial à jouer", a-t-il souligné.
Ban Ki-moon a rappelé qu'au cours de ces dernières années, l'Organisation des Nations Unies n'a ménagé aucun effort pour soutenir l'Afrique dans la réalisation de la paix et de la sécurité. "Les Nations Unies continueront à être un partenaire solide de l'Afrique", a-t-il conclu.
Le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, a également salué "les efforts qui ont été consacrés à la consolidation de la paix et la sécurité en Afrique au cours des dernières décennies". "La baisse du nombre de conflits transfrontaliers est une réalisation remarquable", a-t-il dit.
Toutefois, M. Thomson s'est dit préoccupé par la hausse de conflits internes plus longs et plus complexes sur cette période, et l'augmentation des actes de terrorisme, de l'extrémisme violent et de la criminalité transnationale organisée.