Dernière mise à jour à 08h29 le 02/03
Une fosse commune découverte dans la commune urbaine de Ntahangwa, à Bujumbura.
Le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Nzeyimana, a exhibé lundi soir sur la télévision nationale les images de la fosse commune.
"Les malfaiteurs qui étaient dans cette salle besogne nous ont signifié qu'au moins une trentaine de gens se trouvent dans ce trou. L'un d'eux a affirmé que lui-même a enseveli dans des sacs trois individus", a déclaré Freddy Nzeyimana.
Quant à la date de la mort des victimes dans fosse commune, il a affirmé que cela peut dater de l'époque des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza (à partir de fin avril 2015).
Le maire a indiqué que les enquêtes vont permettre l'identification des personnes tuées, affirmant qu'il s'agit probablement de jeunes affiliés au parti CNDD FDD au pouvoir, "Imbonerakure".
Des ONG étrangères avaient fait état de l'existence éventuelle des fosses communes au Burudni.
La découverte de cette fosse commune a coïncidé avec l'arrivée à Bujumbura lundi de trois experts indépendants des Nations Unies chargés d'enquêter sur les violations des droits de l'homme au Burundi, du 1er au 8 mars 2016.
Il s'agit de Christof Heyns, rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires et un des trois experts indépendants, Maya Sahli-Fadel, rapporteuse spéciale de l'Union Africaine sur les réfugiés, les demandeurs d'asile, les personnes déplacées et les migrants en Afrique, et Pablo de Greiff, rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non- répétition.